Changement climatique : les espèces protégées résistent mieux (1 mn 30)

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Selon une récente étude menée par des chercheurs de la Tour du Valat et du Centre d’écologie et des sciences de la conservation (CESCO), les conventions internationales pour la protection de la biodiversité contribuent favorablement à l’adaptation au changement climatique des populations d’oiseaux du bassin méditerranéen.

Alors que les preuves scientifiques s’accumulent sur le fait que le changement climatique constitue l’une des principales menaces pour la biodiversité, cette étude évalue l’efficacité des politiques internationales de conservation à faciliter la réorganisation des communautés d’oiseaux comme prédite par l’augmentation des températures. La Tour du Valat et le CESCO se sont particulièrement intéressés à deux conventions européennes qui ont pour but la conservation de la biodiversité en lien avec les activités humaines : la Convention de Berne et la Directive Oiseaux. Les politiques internationales de conservation visent à protéger les écosystèmes contre les pressions anthropiques, mais leur capacité à faciliter l’adaptation au changement climatique reste à évaluer. A l’aide d’études de suivi des oiseaux des zones humides, les chercheurs ont évalué, à l’échelle nationale, les différences d’adaptation à l’augmentation de la température des communautés d’oiseaux d’eau hivernants (145 espèces) en fonction de la mise en œuvre des deux principales politiques internationales de conservation du Paléarctique occidental (Convention de Berne et Directive oiseaux) dans le bassin méditerranéen (2786 sites, 22 pays) sur une période de 22 ans. Leur étude montre que la composition des communautés augmente avec le temps dans les pays qui ont mis en place des politiques de conservation. Ils ont constaté que les espèces strictement protégées en vertu de la directive Oiseaux et de la Convention de Berne ont contribué davantage à cet ajustement communautaire que les espèces non strictement protégées. Le mécanisme résulte d’une augmentation de la population d’espèces protégées vivant dans les zones chaudes, mais non d’un déclin des espèces vivant dans les zones froides. Cette étude confirme donc que les politiques internationales de conservation ont un effet positif sur l’atténuation des effets du changement climatique sur les communautés animales.

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