Chasse: l’OFB intensifie ses contrôles pour atteindre le « zéro accident »

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A hunter shows cartridges on the opening day of France's hunting season in the area, in Melleray, northwestern France, on September 30, 2018. (Photo by JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)
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Battues non signalées, fusil encore chargé ou non démonté dans la voiture: voici les principales infractions relevées en décembre par l’Office français de la biodiversité lors de sa campagne annuelle de contrôle des chasseurs, renforcée par rapport à 2023, selon un communiqué publié mercredi.

Pendant cette opération saisonnière, organisée cette année du 30 novembre au 15 décembre, l’OFB a mené près de 1.300 contrôles, en augmentation d’un tiers par rapport à 2023.

L’Office, chargé de la police de la chasse et de l’environnement, annonce avoir relevé 214 infractions, en grande majorité pour non-respect de la signalisation des battues au grand gibier et pour le « transport à bord d’un véhicule d’une arme de chasse non démontée ou déchargée et placée sous étui ».

Cette opération s’inscrit dans l’ambition de l’OFB d’atteindre un objectif de « zéro accident ». Sur la précédente saison 2023/2024, 97 accidents ont été relevés, dont six mortels pour des chasseurs, soit un « niveau historiquement bas ».

« La diminution des accidents mortels, depuis 20 ans, confirme que nos efforts conjugués en matière de prévention, de pédagogie et de contrôles portent leurs fruits », se félicite Olivier Thibault, directeur général de l’OFB, cité dans le communiqué.

Les règles de sécurité, renforcées en 2020, imposent aux chasseurs de porter un gilet de couleur vive, de poser des pancartes signalant les battues, de respecter des angles de tirs par rapport aux routes et aux bâtiments, d’avoir un permis valide pour l’année en cours. La non-observation de ces deux dernières règles font également partie des infractions relevées, a précisé l’OFB à l’AFP.

L’obligation d’une formation de remise à niveau tous les dix ans a été mise en place en 2020, avec pour objectif que chaque chasseur l’ait effectuée d’ici 2030.

Le gouvernement avait présenté en 2023 un plan pour mieux sécuriser la chasse. Il a principalement débouché sur la création d’une contravention réprimant la chasse en « état d’ivresse manifeste », une mesure jugée très insuffisante par des associations comme l’Aspas et le collectif Un jour un chasseur. Celles-ci réclament une interdiction de la chasse le week-end et des tirs à proximité des habitations.