La France a salué le « texte novateur » adopté par l’UE interdisant l’importation de produits issus de la déforestation, réclamant une « mise en oeuvre le plus rapidement possible » via l’ouverture d’un dialogue avec les pays producteurs et consommateurs dans le monde.
Le Parlement européen et les Etats membres de l’UE ont trouvé un accord pour interdire l’importation dans l’Union européenne de plusieurs produits, comme le cacao, le café ou le soja, lorsqu’ils contribuent à la déforestation. L’huile de palme, le bois, la viande bovine et le caoutchouc sont également concernés, ainsi que plusieurs matières associées (cuir, chocolat, ameublement, papier, charbon de bois…). Leur importation sera interdite si ces produits sont issus de terres déboisées après décembre 2020. « Nous avons oeuvré pour y arriver et la France a montré la voie: l’Union européenne interdit l’importation de produits issus de la déforestation. Nous sommes les premiers au monde à le faire ! La bataille pour le climat et la biodiversité s’accélère », s’est réjoui Emmanuel Macron sur son compte Twitter. La France avait fait de la lutte contre la déforestation une de ses priorités lors de sa présidence de l’UE. Quelques jours avant la fin de son mandat de six mois, elle avait obtenu le 28 juin des 27 Etats membres un accord lors du Conseil des ministres européens de l’environnement pour bannir l’importation dans l’UE de six produits (soja, boeuf, huile de palme, bois, cacao, café) lorsqu’ils contribuent à la déforestation mais sans inclure le caoutchouc ni d’autres écosystèmes menacés. A quelques heures du début de la COP15 axée sur la biodiversité à Montréal (7-19 décembre), le texte « pionnier et ambitieux » adopté par le Parlement européen « constitue une avancée majeure dans la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts », a réagi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu dans un communiqué. « Nous allons poursuivre nos efforts pour alimenter l’élan général jusqu’à observer un recul de la déforestation sur le terrain », a-t-il poursuivi, réclamant une « mise en oeuvre le plus rapidement » possible de ce texte. Pour cela, il sera « crucial d’accompagner de manière soutenue les pays producteurs et leurs exploitants » et de « renforcer le dialogue avec les autres pays consommateurs dans le monde ». Pour ce faire, la France doit notamment organiser avec le Gabon un One Forest Summit à Libreville en mars 2023.