De nombreuses associations environnementales européennes se sont réunies pour lancer une pétition aux leaders européens, leur demander une relance économique post-crise « juste, résiliente et durable« .
Les principales ONGs environnementales européennes – Greenpeace European Unit, Friends of the Earth Europe, Climate Action Network (CAN) Europe, European Environmental Bureau (EEB), CEE Bankwatch Network, Health and Environment Alliance (HEAL), Naturefriends International, WWF European Policy Office, Transport & Environment (T&E) et BirdLife Europe, représentée en France par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) – ont lancé une pétition à l’intention de la Commission européenne, du Conseil européen, du Parlement européen et des dirigeants nationaux, pour exige « la mise en place du plus grand programme d’investissement vert que le monde ait jamais connu, soutenu par tous les instruments financiers de l’UE disponibles pour financer une reprise verte et juste« . [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Les ONGs en appellent à profiter de la crise du Covid-19 pour ne pas revenir à la situation antérieure. « Notre capacité à lutter contre le changement climatique, la destruction de la nature, la pollution massive et les inégalités, ce qui aurait des effets bénéfiques pour la santé de tous, dépendra de la manière dont nous répondrons à la crise« , explique la LPO dans un communiqué. Une « économie juste, résiliente et durable » font partie des revendications des associations, qui souhaitent que les gouvernements aillent plus loin dans le Green deal européen. Concrètement, la pétition attire l’attention des leaders politiques sur les points suivants:
- Politique d’action contre le changement climatique et la détérioration de la biodiversité au niveau de l’UE ainsi qu’au niveau national et international en renforçant et en poursuivant la mise en œuvre des objectifs, stratégies et lois annoncés dans le Green Deal européen ;
- Dans les secteurs fortement émetteurs de CO2 et autres secteurs polluants tels que l’agriculture intensive, soutenir les entreprises à la condition qu’elles se conforment aux objectifs liés à l’environnement et au climat. Aucun renflouement ne devrait être octroyé à des industries non viables ou polluantes n’ayant aucun avenir dans l’économie de demain à moins que ces aides, prêts, subventions et autres soutiens étatiques directs ou indirects aux entreprises soient soumis à des conditions strictes, contrôlés et appliqués par l’UE, et soient centrés sur des initiatives durables et la création d’emplois durables ;
- L’établissement d’un fond de redressement vert de grande ampleur soutenu par tous les outils financiers disponibles de l’UE (y compris le CFP et ses programmes de dépense, les nouveaux fonds, l’utilisation du mécanisme européen de stabilité et l’exploration desdites « euro-obligations »), afin de financer le redressement vert et juste. Ces interventions doivent être basées sur les principes de transparence, responsabilité et solutions locales et portées par les citoyens.
- L’investissement public et privé à travers le redressement doit être guidé par la taxonomie de l’UE visant à accélérer la transition des secteurs polluants vers les secteurs verts ; de la même manière, la Banque européenne d’investissement doit aligner ses politiques de prêt aux objectifs établis par le European Green Deal à l’horizon 2020. En outre, les politiques de financement durables doivent être accélérées et une liste de pratiques non durables à exclure doit être convenue.
- Tous les plans de redressement doivent mettre le bien-être des personnes au centre de la réponse à la crise du coronavirus, octroyer des avantages sociaux et protéger les droits des travailleurs à travers une « transition juste pour toutes et tous« .
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