La secrétaire d’Etat Emmanuelle Wargon a salué mercredi « la responsabilité » des fédérations de chasseurs pour ne pas avoir appelé à rejoindre le mouvement des « gilets jaunes » et leur a réitéré le soutien du président Emmanuel Macron.
« J’ai vu le sens de la responsabilité du président de votre fédération nationale, de toutes vos fédérations départementales et des chasseurs qui en ces moments difficiles de gilets jaunes sur les ronds-points, ont refusé d’ajouter à la confusion, ont refusé de mélanger les gilets jaunes et les gilets orange (ceux que portent les chasseurs, ndlr), ont accepté le dialogue », a dit Emmanuelle Wargon, l’une des deux ministres chargés d’animer le grand débat national, lors du congrès de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) à Paris. Le président de la puissante FNC, Willy Schraen, avait appelé dans une « lettre ouverte aux chasseurs » en décembre à ne pas rejoindre les « gilets jaunes ». « Je ne regrette pas une seule seconde d’avoir conseillé aux chasseurs de ne pas avoir suivi physiquement ce mouvement, a-t-il expliqué mercredi. Le jaune commence à me devenir un peu insupportable », a-t-il ajouté en évoquant les heurts lors de la dernière mobilisation samedi à Paris. Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat à la Transition écologique, a encore assuré les chasseurs du soutien d’Emmanuel Macron: « Le président vous défend, avec passion, avec la passion qu’on lui connaît ». Willy Schraen s’est félicité de ce soutien – « le président de la République Emmanuel Macron a fait plus pour la chasse française qu’aucun de ces prédécesseurs » – tout en étrillant l’ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot. Il s’en est notamment pris au « pacte social et écologique » présenté par Nicolas Hulot avec le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. « Comment peut-on oser avoir encore des idées sur l’écologie après (…) avoir réussi la prouesse politique de mettre la France à feu et à sang dans le soulèvement rural des gilets jaunes à grand coup de taxes et de mesures à la con? », a déclaré Willy Schraen.
Nicolas Hulot a claqué la porte du gouvernement en août, critiquant notamment le poids des lobbys dont celui des chasseurs, qui sont 1,2 million en France. Emmanuel Macron s’est prononcé à plusieurs reprises en faveur de la chasse et a pris plusieurs mesures en leur faveur.