Le conseil d’Etat a rejeté une requête du Collectif national de préservation des activités agropastorales et rurales visant réviser à la hausse l’abattage des loups en France.
En avril dernier, lors d’une audience publique, le Collectif national de préservation des activités agropastorales et rurales avait saisi le Conseil d’Etat sur la question du loup, en réclamant la suppression de son statut d’espèce protégée et le déploiement de mesures de régulation de l’espèce plus strictes dans le cadre du Plan loup du gouvernement : augmentation des abattages, facilitation des tirs dits « de défense », publication des résultats des analyses biologiques, etc. Le rapporteur de l’audience avait alors rappelé « qu’une requête devant le conseil d’Etat avait pour but de contester la légalité de la loi, pas d’en modifier le cadre réglementaire ». Le mercredi 9 mai, le Conseil d’Etat a rejeté la requête du Collectif, confortant ainsi la politique de gestion du loup de l’Etat. La Haute Autorité a pointé l’absence d’arguments étayant l’affirmation du Collectif national de préservation des activités agropastorales et rurales selon laquelle la méthode du gouvernement manquait d’efficacité et de pertinence, et a rappelé que le loup était une espèce protégée par la Convention de Berne de 1979. Le Conseil d’Etat s’est ainsi affirmé incompétent à modifier ce statut de protection.