Réforme constitutionnelle: « du greenwashing », pour la fondation Hulot

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Des associations ont regretté le choix gouvernemental de ne pas introduire la lutte contre le réchauffement dans l’article premier de la Constitution et l’absence de référence à la biodiversité, y voyant un manque d’ambition sur l’environnement.

Le Premier ministre a annoncé, lors de la présentation des grandes lignes de la réforme des institutions promise par Emmanuel Macron, que « le projet de loi constitutionnel inscrira l’impératif de lutte contre le changement climatique à l’article 34, qui définit le domaine de la loi ». Edouard Philippe a aussi fait savoir que le Conseil économique social et environnemental (Cese) « deviendra une chambre de la société civile ».

Pour la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) créée par Nicolas Hulot, le compte n’y est pas. Le texte présenté « n’est pas à la hauteur des enjeux du XXIe siècle,regrette l’ONG, qui parle de green washing constitutionnel »et appelle les parlementaires à amender le texte. La FNH « regrette vivement le choix du président de la République de
n’inscrire dans la Constitution que le climat, sans ajouter la protection de la biodiversité, et en le plaçant dans l’article 34 et non dans l’article 1er » 
qui pose les principes fondateurs de la République, selon le communiqué. Elle déplore aussi que le Cese ne devienne pas une « véritable +chambre du futur+ » chargée d’examiner l’impact sur le long terme des décisions politiques. « On est déçus,a indiqué de son côté Pascal Canfin, directeur général du WWF France, à l’AFP. Inscrire la lutte contre le changement climatique est un symbole, mais on craint fortement que ce soit un symbole que ne change rien.On attend des députés qu’ils prennent la balle au bond et qu’ils se saisissent du fait que le gouvernement ait introduit le climat dans l’article 34 pour le met »re dans un autre article, l’article 1er ou un article de la Charte de l’environnement », a-t-il poursuivi.

L’association « Notre affaire à tous » pour le droit environnemental parle d’ « une occasion manquée pour mettre la France à l’heure du climat ».