Le parc Marineland a annoncé lundi avoir introduit un recours devant le Conseil d’Etat contre l’arrêté interdisant notamment la reproduction des dauphins et des orques en captivité, qui condamne selon lui « à terme l’activité des delphinariums français ».
L’arrêté paru le 6 mai au Journal officiel, signé par Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, avait été modifié juste avant sa publication, et prévoyait uniquement à l’origine « un contrôle étroit de la reproduction des dauphins en fonction de la configuration et la taille des bassins ».
« Madame La Ministre a introduit dans l’arrêté des modifications de dernière minute bouleversant son économie générale, déplore dans un communiqué le Marineland d’Antibes lundi, évoquant un texte qui dénature le travail et les échanges résultant de plus de deux années de concertation entre les services de l’Etat, les associations de défense des animaux et de protection de l’environnement et les professionnels du secteur. Ce faisant, Madame la ministre a excédé ses compétences (notamment en interdisant la reproduction des dauphins et en condamnant, à terme, l’activité des delphinariums français), poursuit Marineland. Il résulte, au sein même de l’arrêté, des contradictions et incohérences rendant impossible la mise en oeuvre de celui-ci et conduisant inéluctablement, contrairement aux objectifs affichés par l’arrêté, à une
altération des comportements naturels des animaux, des risques pour leur santé
et, à long terme, une moindre protection des espèces concernées, poursuit encore le parc animalier. Marineland souhaite que l’arrêté soit réécrit avec l’aide d’un comité
scientifique reconnu, et qu’il tienne compte pleinement de l’arrêté de mars 2004 encadrant les activités zoologiques », conclut le parc. Les critiques se sont multipliées ces dernières années contre l’exploitation d’orques et de dauphins dans les parcs aquatiques, comme le Marineland d’Antibes, le plus grand parc d’attractions marin d’Europe.