Après l’annonce par le ministre de l’agriculture Stéphane Travert de la suppression des aides au maintien pour les agriculteurs « bio », une vingtaine d’ONG écrivent leur inquiétude.
« Vous le savez, l’agriculture biologique a été et reste une force motrice pour l’innovation agricole, écrivent les présidents de France Nature Environnement, d’Humanité et Biodiversité, et d’une vingtaine d’autres associations nationales ou régionales. Ces pionniers ont ouvert la voie au développement d’une agriculture plus durable par l’expérimentation et la diffusion de pratiques agroécologiques. De plus, ils sont les meilleurs garants de la préservation de nos ressources naturelles. Ils évitent les lourdes dépenses générées par l’utilisation des produits chimiques, telle que la dépollution des eaux.
Dans ce contexte, comment rétablir un équilibre entre une agriculture biologique qui rend des services d’intérêt général et l’agriculture conventionnelle ? Il est impératif de généraliser le principe pollueur-payeur. Une redevance, non seulement sur les pesticides mais aussi sur les engrais de synthèse doit être mise en place. Elle permettrait de prendre réellement en charge les coûts de dépollution et de diminuer l’inégalité de traitement entre ces deux agricultures.
Monsieur le Ministre, cette lettre est la voix des territoires ; elle porte l’appel de nos 3500 associations fédérées présentes à travers toutes les régions de France. Nous vous demandons de prendre une position forte pour le maintien des pratiques vertueuses de l’agriculture Biologique. Nous vous demandons de poursuivre la valorisation des services d’intérêt public fournis par les agriculteurs qui s’engagent pour une agriculture et une alimentation durables ».