Les catastrophes naturelles ont causé en 2020 davantage de pertes que l’année précédente à cause d’une saison d’ouragans particulièrement intense et d’importants incendies de forêt, expliquait le 7 janvier le géant allemand de la réassurance Munich Re.
Les catastrophes naturelles de 2020 ont causées des pertes bien plus importante que l’année précédente. La facture s’est établie l’an dernier à 210 milliards de dollars de dégâts, contre 166 milliards en 2019, a calculé le groupe bavarois dans une étude annuelle. Sur ce total, le montant assuré s’est élevé à 82 milliards de dollars (57 milliards en 2019), autrement dit la part non assurée des sinistres naturels en 2020 était d’environ 60%. Ces catastrophes ont également fait l’an dernier quelque 8.200 morts dans le monde. Sur les dix sinistres les plus coûteux, six se sont produits aux États-Unis.
L’ouragan Laura, qui s’est abattu fin août sur l’ouest de la Louisiane avec des vents de 240 km/h a causé 13 milliards de dollars de pertes, dont 10 milliards étaient assurées. La saison des ouragans dans l’Atlantique Nord a été « hyperactive« , note Munich Re, avec un record de 30 tempêtes, dont 13 ont atteint le statut d’ouragan. Le record précédent datait de 2005 avec 28 tempêtes dont 15 ouragans. Les incendies de forêt ont eux fait rage dans l’ouest des États-Unis, au Colorado et en Californie.
Dans cet État, la superficie brûlée a été plus de quatre fois plus élevée que la moyenne des années 2015 à 2019, en faisant 47 victimes. Ailleurs, les inondations en Chine pendant les pluies de la mousson d’été ont causé environ 17 milliards de dollars, dont seulement environ 2% étaient assurés. En Europe, les pertes globales se sont élevées à 12 milliards de dollars dont 3,6 milliards assurés. De fortes pluies ont frappé à l’automne les côtes méditerranéennes du sud de la France et de l’Italie, détruisant au passage des centaines de maisons, de ponts et de routes.
Ce tableau s’inscrit dans un contexte climatique marqué par des températures moyennes mondiales (janvier à novembre) « d’environ 1,2 degré Celsius plus élevées que les niveaux préindustriels (1880-1900) », note Munich Re. Alors que la communauté mondiale s’est fixée en 2015 à Paris pour objectif de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2 degrés Celsius, il est temps d’agir« , conclut Torsten Jeworrek, membre du directoire de Munich Re.