Dans un récent communiqué, l’association Bloom dénonce la communication « très soignée » du Marne Stewardship Council (MSC) dans la lutte contre les subventions néfastes.
Le Marine Stewardship Council (MSC) annonçait le 23 novembre 2020 qu’il se joignait à l’appel lancé par plus de 170 ONG pour demander à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de mettre fin aux subventions néfastes. L’association Bloom dénonce la déclaration du MSC et explique qu’il s’agit d’un « lavage de cerveau dans la mesure où le MSC ne lutte pas contre les subventions néfastes. Au contraire, il en tire parti et les soutient ». Bloom a donc relevé deux points permettant de discréditer la communication « très soignée » du MSC.
Le Marine Stewardship Council se présente comme une ONG international à but non lucratif qui lutte contre la surpêche grâce à son programme de certification et de labellisation.
Le Marine Stewardship Council aurait retiré de son cahier des charges toute incitation à réduire les subventions néfastes. Depuis 2014, les normes du MSC exigeant que « le modèle de gestion fournisse des incitations économiques et sociales pour une pêche durable et ne fonctionne pas avec des subventions qui contribuent à une pêche non durable » aurait disparu, souligne Bloom qui conclut donc que rien n’est actuellement requis en matière de subventions dans les normes de l’Organisation.
Bloom a également relevé que la plupart des pêcheries certifiées par le MSC ont été et sont toujours massivement subventionnées. En mai 2020, l’association montrait que seuls 7% des volumes certifiés par le MSC provenaient de la petite pêche. « Le fossé entre les pêcheries à petite échelle et les pêcheries à grande échelle certifiées par le MSC n’a fait que se creuser depuis la première certification en 2000, alors que celui-ci certifie de plus en plus de pêcheries à grande échelle et destructrices, sapant encore davantage les objectifs de développement durable des Nations unies qu’il prétend défendre », déclare-t-elle dans son communiqué.
Toujours en mai 2020, Bloom publiait un rapport co-écrit avec l’université de New York et de Dalhousie, montrant que les pêcheries certifiées par le label MSC sont principalement « destructrices et industrielles, à l’inverse de la communication déployée par le MSC ».