Bretagne : appel à l’aide des agriculteurs face aux dégâts des choucas

Photo d'illustration © Elsemargriet de Pixabay

2005
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Les agriculteurs bretons ont lancé « un appel de détresse » au gouvernement après les dégâts causés sur leurs cultures par les choucas des tours, une sorte de petit corbeau, qu’ils évaluent à plus de trois millions d’euros.

Les agriculteurs bretons en veulent au choucas des tours, un petit corvidé qui provoquent des dégâts sur leurs cultures. « La population de choucas des tours, espèce protégée, augmente de manière exponentielle sur le département des Côtes-d’Armor et sur l‘ensemble de la Bretagne depuis plus de 10 ans (…) L‘ampleur des dégâts et la réelle détresse des agriculteurs sont inquiétants« , alerte la chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor dans un communiqué. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]

Quelques 2.000 ha de maïs ont été détruits dans le Finistère, et 1.000 ha dans les Côtes-d’Armor, soit un préjudice financier respectif de 2 millions d’euros et plus d’un million d’euros, selon la chambre d’agriculture régionale. Le Morbihan est également concerné. Au total, plus de 1.000 déclarations de dégâts pour tous les corvidés ont été effectuées en Bretagne cette année. « Nombre d’éleveurs ne savent pas comment ils pourront nourrir leurs animaux l‘hiver prochain, alors même qu’aucune indemnisation n’existe actuellement« , poursuivent les élus des Côtes-d’Armor, qui lancent un « appel de détresse » aux ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture pour dresser un constat des dégâts et mettre en place une indemnisation.

Dans les Côtes-d’Armor, une quarantaine de référents ont déjà été désignés pour mener des opérations de régulation mais « la population de choucas est telle qu’il est pour l‘instant illusoire de parler de régulation« , soulignent les élus. « Le choucas est un opportuniste, mais plutôt que de les abattre, on préfèrerait un changement de pratique agricole pour réguler les populations, faire en sorte qu’ils aient moins à manger et qu’on les empêche de nicher. Il y a tout un travail à faire pour traiter les causes de cette prolifération« , a réagi l’association environnementale Bretagne vivante.

Une étude a été lancée au printemps par la Direction régionale de l’Environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) de Bretagne pour étudier la répartition de population, le comportement et le régime alimentaire de ces corvidés. Le choucas des tours mesure environ 33 cm et se distingue du corbeau par une plage gris clair à l’arrière de la tête.

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