Le budget de l’UE 2021-2027 et le financement du plan de relance affichent un objectif de 7,5 % des dépenses annuelles devront être consacrées à la biodiversité à partir de 2024, et 10 % à partir de 2026.
Les institutions européennes sont parvenus mardi 10 novembre à un accord concernant le budget de l’UE pour la période 2021-2027 et le financement du plan de relance. Le seuil de dépenses favorables à l’environnement et à la biodiversité a été relevé à 40 %, contre les 30 % initialement prévus, avec une attention particulière accordée à la protection de la biodiversité, a assuré l’exécutif européen. Sur ce dernier point, un objectif de 7,5 % des dépenses annuelles devront être consacrées à la biodiversité à partir de 2024, et 10 % à partir de 2026.
Les ONG ont fustigé cet accord, estimant que le compte n’y était pas car les énergies fossiles n’ont pas été clairement exclues du texte. « Seulement 40 % du fonds de relance seront consacrés à des dépenses vertes, laissant les 402 milliards d’euros disponibles pour des projets polluants, dont des subventions pour des voitures diesel ou des sauvetages de compagnies aériennes « , a écrit l’association Transport & Environment. Silvia Pastorelli, de Greenpeace, s’est également inquiétée : « Les eurodéputés ratent leur chance de garantir une reprise verte qui exclut les énergies fossiles, ils laissent les lobbyistes (des hydrocarbures) écrire les règles« .
Rasmus Andresen, eurodéputé vert et membre de l’équipe de négociations du Parlement, s’est pourtant félicité de l’issue des négociations : « En mettant en œuvre le principe ‘Do Not Harm’, nous disposerons d’un outil puissant pour exclure les projets nuisibles au climat du budget européen« . Les modalités de l’accord doivent désormais être discutées directement entre Parlement et Etats membres.