Le mouflon de Corse est protégé par arrêté ministériel depuis le 1er mars, et ne peut donc plus être chassé.
Le mouflon de Corse, qui a failli disparaître en 1950, fait désormais partie des mammifères protégés depuis un arrêté ministériel du 1er mars, a annoncé jeudi la préfecture de Corse. Doté d’un pelage noir, blanc et fauve et de deux grandes cornes arrondies pour les vieux mâles, le mouflon de Corse est de ce fait « supprimé de la liste des gibiers chassables » et « protégé sur le plan du droit français » , selon la même source. L’arrêté « permet donc à cette espèce symbolique en Corse de bénéficier d’une protection qui se traduira par un plan national d’actions financé par l’État », ajoute la préfecture. Il a fait l’objet d’une « chasse excessive et non maîtrisée » qui a conduit à « sa quasi-extinction en 1950 », rappelle la préfecture. Espèce emblématique de Corse, le mouflon a été introduit par l’homme comme espèce domestiquée près de 8.000 ans avant notre ère et s’est ensauvagé dans les montagnes de l’île. Il est aujourd’hui présent sur les massifs du Cinto (Haute-Corse) et de Bavella (Corse-du-Sud). Selon l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), les dernières estimations disponibles sur les populations existantes faisaient état entre 1982 et 1987, de 394 spécimens décomptés sur les massifs du Cinto et de 194 à Bavella. « La fragilité de sa population a conduit les services de l’État et de la Collectivité de Corse à proposer son classement en espèce protégée » , indique la même source, précisant que « le mouflon de Corse était déjà protégé par la Directive européenne sur les Habitats ainsi que par la convention de Berne et la convention de Washington ».