Le premier avis du conseil d’experts sur la gestion adaptative recommande la suspension de la chasse à la Tourterelle des bois et du Courlis cendré, et un quota pour la barge à queue noire.
Le conseil d’experts sur la gestion adaptative, proposé lors de la réforme de la chasse par Sébastien Lecornu, ancien Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Transition écologique et solidaire, vient de rendre public son premier avis sur le site de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). La gestion adaptative consiste à redéfinir cycliquement la gestion d’une espèce, ou de ses prélèvements, selon l’état de cette population et des connaissances de son fonctionnement. Six espèces devaient être examinées dans un premier temps par le groupe de scientifiques: l’oie cendrée, la tourterelle des bois, la barge à queue noire, le courlis cendré, le fuligule milouin et le grand tétras. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Ce premier avis formule des recommandations pour trois de ces espèces : concernant la tourterelle des bois, il plaide pour la mise en place temporaire de quotas de chasse à zéro. Pour le courlis cendré, aucun prélèvement ne devrait être effectué sur l’ensemble du territoire national, y compris le domaine public maritime. Enfin, la barge à queue noire devrait faire l’objet d’un quota de 210 individus de la seule sous-espèce islandaise, sur la seule période novembre et décembre. La Ligue pour la protection des oiseaux, qui avait exprimé des réserves sur la création du Conseil, a indiqué dans un communiqué qu’elle « ne doute pas que l’arrêté du Ministre en charge de la Transition écologique et solidaire sera conforme à cet avis de scientifiques indépendants », mais qu’elle doute « de la capacité des chasseurs à suivre les prélèvements en direct et à stopper tout prélèvement s’agissant des 210 Barges à queue noire. Elle recommande par conséquent au Ministre de s’en tenir là aussi à un quota de chasse à zéro. »
L’ONCFS rappelle que « la gestion adaptative n’est pas synonyme de gestion flexible, où les prélèvements varient uniquement avec la taille de la population. Dans le cas d’espèces exploitées, le processus de gestion adaptative cherche à améliorer la connaissance de l’espèce et à évaluer l’impact du prélèvement, pour ajuster au mieux la définition des quotas. »
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