Au cours de l’année 2018, 1 383 échouages de cétacés ont été recensés sur le littoral français métropolitain dont 71 d’animaux vivants. C’est largement plus que la moyenne des dix dernières années. En cause : les blessures infligées par les engins de pêche.
Les populations de mammifères marins des côtes françaises sont suivies en termes d’abondance relative, de distribution, de paramètres démographiques et écologiques et de causes de mortalité au moyen du Réseau National Echouages (RNE). L’objectif de ce réseau composé de 565 correspondants est de constituer une série de données sur le long terme pour évaluer l’état des populations et identifier les pressions qui menacent ces espèces. Pour chaque échouage signalé sur l’ensemble du littoral français un examen est effectué par un correspondant du RNE selon un protocole standard. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Avec un total de 1 753 échouages de mammifères marins, l’effectif de 2018 est une nouvelle fois une année forte en termes d’échouages. L’effectif est en dessous de celui de 2017, qui reste le plus élevé de la série historique avec 1 897 échouages. Cette année comprend 1 383 cétacés (79 %, 13 espèces) et 370 pinnipèdes (21 %, 3 espèces) ; ce qui est largement au-dessus de la moyenne de ces 10 dernières années (990 échouages par an). L’augmentation concerne essentiellement la façade atlantique. Sur l’ensemble des signalements 75 % ont fait l’objet d’un examen par un correspondant. Le signal moyen sur l’année est de 5,2 échouages par jour avec un maximum de 40 échouages en une journée au mois de mars (contre 81 en 2017). Le dauphin commun est l’espèce la plus représentée dans les échouages, avec un nouvel évènement de mortalité extrême sur la côte atlantique, suivi du marsouin commun et du dauphin bleu et blanc.
Au cours des 4 premiers mois de l’année, les correspondants ont enregistré plus de 518 dauphins communs et selon les examens établis, 63% des animaux examinables présentaient des lésions compatibles avec une mort par capture accidentelle dans un engin de pêche. Le phénomène a été particulièrement intense en mars, avec les plus forts effectifs enregistrés en Vendée et en Charente Maritime. Parmi les autres cétacés échoués, des espèces considérées comme occasionnelles ont été observées : un lagénorhynque à bec blanc dans le Pas-de-Calais, un hyperoodon boréal en Bretagne, un cachalot pygmée dans les Landes et 4 baleines à bec de Cuvier (dont 3 en Méditerranée) ont été recensés. Plusieurs rorquals ont été également recensés dont 2 petits rorquals et 11 rorquals communs. Concernant les pinnipèdes, le nombre d’échouages de phoques veaux-marins tend à se stabiliser alors que la tendance à l’augmentation est confirmée pour le phoque gris. Une espèce arctique a été également été signalée, le phoque annelé.
Télécharger le rapport du Réseau national écchouage (RNE) : http://www.aires-marines.fr/Actualites/Seminaire-annuel-du-Reseau-National-Echouages-RNE-cap-sur-la-Martinique
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