Conséquences négatives de la vague de froid sur les oiseaux d’eau dans le Sud Est de l’Europe ; recensement record en Mauritanie.
À la mi-janvier 2017, le 51ème comptage Wetlands dans les pays du Sud-Est de l’Europe a été fortement retardé compte tenu des températures en dessous de -20°C, et des routes, lacs et rivières entièrement gelées. Le grand froid et les fortes neiges ont malheureusement eu raison de nombreux oiseaux d’eau cette année. À la pénurie de nourriture liée au gel et la grippe aviaire se sont ajoutés la chasse et le braconnage dans bon nombre de ces pays, facilités par la vulnérabilité des populations face aux conditions climatiques. La situation des oiseaux d’eau, déjà très vulnérable est devenue particulièrement préoccupante.
Conformément à l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA), le réseau Wetlands International s’est donc mobilisé pour défendre leur cause. En plus de soutenir les équipes mobilisées sur le terrain par une collecte de dons, un appel d’urgence a été lancé aux différents gouvernements pour un arrêt temporaire de la chasse dans les pays affectés bordant la Mer Noire et la Méditerrannée.
L’appel concerne également les pays d’Afrique du Nord faisant office de refuges climatiques : lorsque les hivers d’Europe sont rudes, les oiseaux peuvent se regrouper en masse dans ces zones plus chaudes. Ainsi, le recensement de cette année sur le site du Banc d’Arguin, en Mauritanie, a été exceptionnel. Onze jours durant, quarante-trois observateurs ont dénombré plus de deux millions d’oiseaux d’eau dont 90% étaient des limicoles.