Les deux macaques survivants d’un parc animalier des Landes où leurs 163 congénères avaient été euthanasiés en mai parce qu’ils étaient porteurs d’un virus dangereux pour l’homme, vont être « placés », après un accord mercredi entre préfecture et associations de défense des animaux.
En mai, 163 macaques crabiers de Java du parc « La Pinède des Singes » à Labenne (Landes), en grande majorité porteurs d’une souche d’herpès neurologique, l’herpès virus B (MaHV1), hautement pathogène en cas de contamination humaine, avaient été euthanasiés, après la fermeture du parc. Lequel avait été placé en liquidation judiciaire en 2016, à la suite d’une suspension administrative en raison de « graves dysfonctionnements ». Deux macaques mâles avaient toutefois échappé à l’abattage, et vivaient en semi-liberté dans le parc. Après leur capture, des analyses ont révélé qu’ils étaient eux aussi infectés par l’herpès. Entretemps, les associations de défense des animaux s’étaient émues du sort des singes. Brigitte Bardot, présidente de la Fondation qui porte son nom, avait dénoncé « un assassinat avec préméditation » organisé par la préfecture.
Cette dernière avait dû fermement mettre en garde le public après une « tentative d’intrusion » dans le parc. Lors d’une réunion mercredi en préfecture des Landes, les associations de défense des animaux ont présenté « une proposition ferme de prise en charge complète des animaux, comprenant leur transport dans des conditions réglementaires, leur placement dans une structure de quarantaine sanitaire agréée, puis leur placement pérenne au sein d’un établissement », a indiqué la préfecture dans un communiqué. L’établissement, « Le Refuge de l’Arche », situé à Château-Gontier (Mayenne) est « une structure spécialisée dans l’accueil d’animaux sauvages saisis, tels que les animaux de cirque, les primates en fin d’expérimentation médicale, les animaux sauvages abandonnés par des particuliers… », a précisé à l’AFP le porte-parole de la Fondation Bardot, Christophe Marie. Le placement devrait intervenir dans « les prochaines semaines », selon la préfecture pour qui les associations ont fourni « les garanties attendues ».
Selon M. Marie, les macaques seront placés en quarantaine pendant un mois dans un « enclos totalement isolé du public et des autres animaux » afin d’effectuer des prélèvements. Ils seront ensuite tranférés dans un « enclos plus vaste, mais toujours sans contact avec le public ». La Fondation Brigitte Bardot a salué cette « victoire ».