Le zoo de Tunis va être provisoirement fermé après la mort d’un crocodile. Un ours polaire décède à Berlin. Un rhino blanc massacré à Thoiry.
Le zoo de Tunis va être provisoirement fermé après la mort d’un crocodile, tué à coups de pierres par des visiteurs, a indiqué vendredi le ministère tunisien des Affaires locales et de l’Environnement.
Mardi, des photos montrant le crocodile ensanglanté dans le zoo de Belvédère a suscité une vive indignation dans l’opinion publique : la bête a succombé à une hémorragie interne après avoir été la cible de jets de pierre de la part de visiteurs, selon la municipalité. A la suite de cet incident, le zoo sera fermé à compter de lundi pour « effectuer d’urgence des travaux de nettoyage et d’entretien et mettre en place des mesures pour gérer l’entrée et la sortie des visiteurs », selon un communiqué du ministère.
Evoquant de « nombreuses lacunes et atteintes à la sécurité des animaux du zoo, le ministre Riadh Mouakher a également décidé de multiplier le nombre des gardiens et de déployer trois agents de la police environnementale », a précisé à l’AFP le service de communication de ce ministère.
Depuis des années, le zoo de Belvédère, dans le centre de Tunis, souffre d’un manque d’entretien et des appels avaient été lancés sur les réseaux sociaux pour sauver les animaux et notamment les lions, maigres et victimes de jets de bouteilles et de pierres par des visiteurs. L’an dernier, des images montrant le zoo jonché de détritus, comme des bouteilles en plastique dans les bassins, avaient fait scandale. La direction avait dit le nettoyer quotidiennement et estimé que les visiteurs étaient responsables de cette « situation catastrophique ».
Pendant ce temps, Berlin pleurait mardi l’ourson polaire Fritz, décédé lundi dans un zoo de la capitale allemande à l’âge de quatre mois alors que les fans le voyaient déjà prendre la relève d’un autre ourson devenu célèbre, Knut, mort en 2011. « Le petit ours polaire Fritz a succombé lundi soir à son hépatite, a indiqué dans un communiqué le Tierpark, l’un des deux zoos berlinois où l’animal était né en novembre. Nous sommes stupéfaits, très tristes et déprimés. C’est incroyable à quelle vitesse ce petit ours polaire avait conquis nos cœurs », a réagi le directeur du zoo, Andreas Knieriem, cité dans le communiqué.
Né le 3 novembre dans ce zoo de l’est de Berlin, en même temps qu’une jumelle morte peu après la naissance, Fritz venait de passer la phase critique des trois premiers mois durant laquelle les chances de survie d’un ours né en captivité sont très faibles. Il était le premier ours polaire né depuis 22 ans dans l’ancien zoo de
Berlin-Est. Il avait été trouvé lundi matin apathique auprès de sa mère, Tonja. Des examens avaient révélé qu’il souffrait d’une hépatite sévère et, malgré les soins prodigués, l’ourson est mort lundi soir vers 19H00 GMT, selon le zoo.
Sa naissance avait suscité l’enthousiasme des fans qui le voyaient prendre dans leur coeur la place de Knut, une boule de poils blancs qui avait ému la planète après sa naissance en 2006, dans l’autre zoo de Berlin, à l’ouest de la ville: premier ours polaire né en captivité depuis plus de 30 ans, Knut était mort brutalement en 2011, laissant ses admirateurs effondrés. Un mémorial lui est dédié dans le zoo de l’ouest de Berlin qui avait engrangé des millions d’euros de recettes grâce à Knut et à tous les produits dérivés. Mardi, après l’annonce du décès de Fritz, même le bras droit d’Angela Merkel à la chancellerie, Peter Altmaier, y est allé de son tweet endeuillé:
« Quiconque se souvient de Knut est triste. Mais par dessus tout, nous devons protéger les ours polaires dans la nature! ». Menacé par la fonte de la banquise, l’ours polaire est classé « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature et fait l’objet d’un Programme d’élevage européen.
En France, c’est le massacre du rhinocéros blanc Vince, dans son box du zoo de Thoiry, qui suscite l’émotion.