Palmarès des départements écologiques : la Loire-Atlantique en tête… malgré NDDL

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La 10ème édition du palmarès des départements écologiques, publié chaque année par l’hebdomadaire La Vie, vient de distinguer la Loire-Atlantique. La Cour administrative d’appel de Nantes, qui rendra le 14 novembre son arrêt dans l’affaire Notre-Dame-des-Landes, pourrait conforter cette suprématie en provoquant le crash du projet d’aéroport.

Pour établir son palmarès, l’hebdomadaire retient 8 critères : Agenda 21 (nombre de collectivités territoriales ayant adopté un Agenda 21, variation de ce nombre depuis l’année dernière, ainsi pourcentage de la population concernée par un Agenda 21 local) ; Transition énergétique (bouquet d’énergies renouvelables -solaire photovoltaïque, éolien, petite hydraulique, biogaz, biomasse-, rejets de gaz à effet de serre issus de l’industrie, de l’agriculture et du logement, nombre de Plans climat-énergie territorial, le nombre de lauréats de l’appel à projet « Territoires à énergie positive » ; Agriculture biologique (nombre de producteurs installés en agriculture biologique, variation du nombre de producteurs depuis l’année dernière, surfaces cultivées en bio ou en conversion vers le bio et part du bio dans la surface agricole utile du département) ; Protection de la biodiversité (état du milieu – pourcentage d’espaces protégés dans la superficie du département, pourcentage de sols artificialisés depuis 2006, évolution de l’indice d’abondance des oiseaux communs depuis 2001, abondance moyenne de papillons par jardin, taux de participation aux observatoires naturalistes et grand public mis en place par le Muséum national d’histoire naturelle) ; Consommation durable (nombre d’Amap -Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne- et de producteurs pratiquant la vente directe, nombre de commerces engagés dans une démarche bio et/ou équitable, rapportés au nombre d’habitants du département, le nombre de ruches en activité et en construction ; Gestion des déchets (évolution des ratios d’ordures ménagères et de déchets recyclables collectés par habitant, nombre de sites pollués faisant l’objet d’une action publique, nombre d’accidents impliquant des matières dangereuses ayant conduit à des dégâts environnementaux, nombre de sites produisant et/ou entreposant une quantité importante de déchets radioactifs) ; Qualité de l’eau (qualité de l’eau de consommation, qualité des eaux de baignade et du milieu naturel, concentration moyenne en pesticides des eaux souterraines, teneur moyenne des cours d’eau en phosphates, moyenne des notes de l’indice poissons rivière, calculé par l’Onema) : Qualité de l’air (rejets de polluants atmosphériques -oxydes d’azote et oxydes de soufre-, concentrations moyennes en milieu urbain des principaux polluants -oxydes de soufre, oxydes d’azote et particules fines-, pics de pollution à l’ozone.

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui aurait pu faire perdre au département sa couronne, n’a pas été pris en compte, puisqu’il n’a pour le moment d’impact sur aucun des critères retenus. Et pourrait ne jamais en avoir, si la Cour administrative d’appel, qui rendra son arrêt le 14 novembre, suit les recommandations de sa rapporteure publique et annule les arrêtés préfectoraux qui autorisent la destruction d’espèces protégées sur le site.

Le palmarès en carte interactive