Macron défend les animaux, et en même temps les chasseurs

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Emmanuel Macron a demandé lundi de ne pas « opposer les mondes » entre défenseurs de la cause animale d’un côté et éleveurs et chasseurs de l’autre, lors d’une visite dans un refuge pour chiens et chats à Gray (Haute-Saône).

« On oppose trop souvent d’un côté les associations qui se battent pour la cause animale et de l’autre les éleveurs et chasseurs, qui sont des acteurs de la ruralité. On n’avancera qu’en réconciliant », a plaidé le président de la République. Défendant la proposition de loi pour renforcer la lutte contre la maltraitance animale, en discussion au Parlement, il a souligné qu’elle visait à prévenir les abandons d’animaux de compagnie, pour laquelle la France détient « un record en Europe ». Nous avons fait moderniser 150 abattoirs dont 50 ont été équipés de caméras de vidéosurveillance », a-t-il poursuivi, en réponse aux associations qui reprochent au texte de ne pas prévoir de vidéosurveillance obligatoire dans tous les abattoirs.

Interrogé sur les 2,2% réalisés par le parti animaliste aux élections européennes, il a estimé que « c’est une cause qui touche beaucoup nos compatriotes, en particulier les jeunes mais pas uniquement, car on a pris plus encore conscience que nous étions au milieu du vivant ». Mais ce sujet ne doit pas générer de nouvelles « tensions », a-t-il souhaité Il a par ailleurs annoncé un doublement des aides aux refuges, portées à 30 millions dans le plan de relance.

« A un salon de l’agriculture, j’avais pris déjà un oeuf par ce que j’étais candidat – à l’époque j’étais candidat – car je m’étais engagé pour la modernisation dans le secteur des poules pondeuses pour que s’améliore la condition animale », a-t-il rappelé. « Tout le monde est attaché à la condition animale mais en même temps nos compatriotes sont attachés à la ruralité et à des traditions », a conclu le chef de l’Etat en défense de la chasse. Quant aux chasses présidentielles, dont il avait évoqué comme candidat le rétablissement, « il n’y en a plus depuis Jacques Chirac, c’est un canard auquel il faut tordre le cou », a-t-il répondu.