L’administration Trump s’est employée à détricoter la législation environnementale des Etats-Unis pendant 4 ans. D’après le Guardian, plusieurs espèces, tels que le glouton, la grue blanche ou le tétras des armoises, n’en sont que plus menacées.
Un rapport de 2019 des Nations-Unies indiquait qu’un million d’espèces terrestres et marines étaient menacées d’extinction dans le monde, soit plus qu’à toute autre période de l’histoire de l’humanité. Malgré cette sombre perspective, l’administration Trump, dans le cadre de son démantèlement agressif des réglementations destinées à protéger l’environnement, met en danger d’extinction de nombreux espèces américaines. Elle a rétréci plusieurs parcs nationaux et ouvert une grande partie des terres fédérales au forage pétrolier et gazier, à l’extraction du charbon et à d’autres activités industrielles. Le Guardian s’est penché sur certains de ces animaux emblématiques et menacés.
Le glouton :
« En octobre 2020, le Service de la pêche et de la faune sauvage des Etats-Unis a annoncé qu’il refuserait de protéger le glouton en vertu de la loi sur les espèces menacées« , indique le journal d’information. Les gloutons ont été exterminés dans la majeure partie du pays au début des années 1900 à la suite de campagnes de piégeage et d’empoisonnement non réglementées. Il en reste actuellement moins de 300 dans le pays.
Le tétras des armoises :
L’administration Trump prévoit d’ouvrir 9 millions d’hectares de terres publiques au forage dans l’ouest. Or, ce sont les terres du tétras des armoises, un oiseau connu pour sa danse nuptiale et considéré comme une espèce parapluie – un indicateur de la santé de nombreuses autres espèces. « Pour atteindre son objectif, l’administration Trump a prévu de lever le statut de protection du tétras des armoises afin de louer les terres pour le forage pétrolier et gazier, l’exploitation minière et d’autres projets de développement. » En mai dernier, un juge a mis le projet en suspens, en citant la Loi nationale sur l’environnement.
La grue blanche :
La grue blanche, en voie d’extinction, est le plus grand oiseau d’Amérique du Nord. Tombée à 15 oiseaux en 1940, la population a depuis rebondi à plusieurs centaines d’individus grâce à des programmes d’élevage en captivité et les efforts de réintroduction. Mais au début de 2020, l’administration Trump a affaibli les protections essentielles de la Convention concernant les oiseaux migrateurs. « La nouvelle position du gouvernement fédéral permettra la mise à mort ‘accidentelle’ des oiseaux par l’intermédiaire des bâtiments, de la production d’énergie et d’autres développements qui agissent comme des pièges mortels pour les oiseaux« , explique le Guardian. Un tribunal fédéral a récemment annulé la réinterprétation de la loi par l’administration Trump. La semaine dernière, le gouvernement a annoncé son intention de faire appel.
Les abeilles :
En 2018, l’administration Trump a affaibli la réglementation sur l’utilisation des pesticides dans les refuges nationaux pour la faune sauvage, ouvrant la porte à une utilisation accrue des pesticides sur 150 millions d’hectares d’habitat important pour les pollinisateurs. Cette décision annule l’interdiction de l’époque d’Obama d’utiliser des insecticides néonicotinoïdes, ainsi que des cultures génétiquement modifiées dans les refuges. « Un rapport publié l’année dernière a révélé que l’agriculture américaine est 48 fois plus toxique pour les insectes comme les abeilles et autres pollinisateurs qu’il y a 20 ans, en grande partie à cause de l’utilisation accrue de pesticides néonicotinoïdes. »
La baleine franche de l’Atlantique Nord :
En juin 2020, Donald Trump a annoncé que la pêche commerciale sera autorisée dans le monument national marin de Northeast Canyons and Seamounts, au large des côtes du sud de la Nouvelle-Angleterre. « En conséquence, les centaines de mammifères marins qui nagent dans ce monument, comme la baleine franche de l’Atlantique Nord, une espèce menacée, seront davantage exposés au risque d’être pris dans des engins de pêche« , affirme le Guardian. Après des siècles de chasse commerciale, il ne reste plus qu’environ 500 baleines franches de l’Atlantique Nord.