Adieu ours et tigres : les numéros d’animaux sauvages seront interdits dans les cirques en Roumanie, selon une loi adoptée mardi par le Parlement, une mesure réclamée de longue date par les défenseurs des animaux et déjà en vigueur dans plusieurs pays de l’UE.
Les animaux « nés en captivité ou capturés dans la nature, quel que soit leur degré d’apprivoisement », ne pourront en principe plus être utilisés ni dans des spectacles de cirque ni par des troupes d’artistes ambulants. Les dauphins et certains oiseaux exotiques seront néanmoins autorisés dans les cirques où, par ailleurs, chiens et chevaux continueront à assurer le spectacle. La loi, qui doit encore être formellement promulguée par le président Klaus Iohannis, prévoit des peines allant jusqu’à un an de prison en cas d’infraction. Les animaux de cirque concernés devront être transférés dans des réserves ou des zoos dans un délai maximum de 18 mois.
« Notre société évolue, heureusement, s’est réjoui Magor Csibi, directeur de l’ONG WWF Roumanie dans un communiqué. Aucun tigre, lion, ours ou éléphant ne souffrira plus en Roumanie pour amuser quelques-uns », a-t-il ajouté, soulignant que les cirques étrangers ne pourront plus non plus présenter de tels numéros. Proposé en 2015 par un ancien député et l’ONG Vier Pfoten, ce projet de loi a été relancé cette année après la mort en janvier de 11 animaux dans un incendie ayant ravagé des locaux du Cirque Globus de Bucarest. Deux tigres, des cochons vietnamiens, des chats et des chiens sont morts dans le sinistre, qui avait ému l’opinion publique. Plus de 60 000 signatures avaient été recueillies pour réclamer l’interdiction des animaux dans les cirques. Six pays de l’Union européenne ont interdit tout numéro d’animaux, tandis qu’une quinzaine d’autres ont mis en place des interdictions partielles.