Un nouveau rapport du Fonds mondial pour la Nature (WWF) révèle que des espèces telles que les macareux et les pingouins devront faire face à une perte d’habitat et à de l’insécurité alimentaire si la planète se réchauffe de plus de 1,5 °C.
Selon un récent rapport du Fonds mondial pour la Nature (WWF), au-delà d’une hausse de 1,5 °C de nombreuses espèces auront de plus en plus de mal à trouver de la nourriture ou à survivre. Le document s’intéresse à douze espèces clés dans le monde : la tortue luth, le saïmiri à tête noire, la grenouille de Darwin du Sud, le macareux moine, les bourdons, le manchot empereur, l’hippopotame, le café, le léopard de neige, la jacinthe des bois, le lièvre variable et le corail.
Le rapport a constaté que les effets du réchauffement climatique pouvaient déjà être observés en Europe. Par exemple, les lièvres variables qui vivent dans des pays du nord tels que l’Écosse ou la Russie développent un pelage blanc pour se camoufler en hiver, mais la neige fond plus tôt, avant que leur pelage ne soit redevenu brun, ce qui les expose aux prédateurs. Alors que le réchauffement a déjà atteint +1 °C par rapport à la période préindustrielle, une augmentation de 0,5 °C peut sembler faible, pourtant, le WWF montre que les effets seraient néfastes pour les 12 espèces clés étudiées.
Par exemple, les tortues luths sont sensibles aux changements de température, même minimes, car le sexe de la tortue est déterminé pendant l’incubation de l’œuf dans le sable : plus le sable est chaud, plus il y a de femelles et pas assez de mâles, ce qui peut empêcher l’éclosion des œufs. Le saïmiri à tête noire quant à lui vit dans une plaine inondable et le rapport démontre qu’une seule inondation qui selon les prévisions, deviendront plus fréquentes à 1,5 °C pourrait anéantir toute la population.
Le WWF souligne que la protection des habitats vitaux serait essentielle pour empêcher le réchauffement de dépasser 1,5 °C. Par exemple, les environnements marins dégradés et pollués absorbent moins de carbone. La déforestation détruit les puits de carbone et l’assèchement des tourbières et des zones humides libère davantage de dioxyde de carbone dans l’air.