JO-2024: les écologistes parisiens fustigent un partenariat de la mairie avec Ferrero

Mario Cvitkovic de Pixabay

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Mario Cvitkovic de Pixabay
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Les écologistes parisiens, alliés distants de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, ont fustigé mardi le partenariat passé avec Ferrero finançant des festivités en marge des Jeux olympiques, reprochant au géant alimentaire « la déforestation en Indonésie et en Malaisie » et des « atteintes aux droits humains ».

Le Conseil de Paris a validé mardi les conventions de partenariat de « Paris fête les Jeux », un ensemble d’événements festifs en marge des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août) comprenant Paris Plages et des Olympiades d’arrondissement.

Parmi les mécènes, Ferrero France finance l’opération à hauteur de 123.500 euros, selon l’exposé des motifs.

Or, selon les écologistes, l’entreprise, « première acheteuse mondiale d’huile de palme, est largement responsable de la déforestation en Indonésie et en Malaisie », ainsi que d' »atteintes aux droits humains ».

« Cette entreprise tue des enfants », a même affirmé Fatoumata Koné, la cheffe du groupe des élus écologistes, qui souligne que des enquêtes de presse ont « révélé que des dizaines de milliers d’enfants travaillaient dans les plantations de palmiers en Indonésie et en Malaisie ».

Les écologistes, opposants historiques à l’accueil des JO dans la capitale, ont demandé à la majorité de gauche de renoncer au soutien financier de Ferrero, « les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 étant prétendument éthiques et écologiques ».

En vain: l’adjoint au sport et aux JO Pierre Rabadan a refusé leur amendement au nom de « l’équilibre de l’ensemble des partenariats ».

Dans un communiqué, Ferrero a rappelé en retour que l’huile de palme qu’il utilise était « entièrement traçable et durable depuis plus de dix ans ».

Le groupe a également affirmé qu’il n’utilisait que « 0,3% de la production mondiale d’huile de palme » annuelle et soutenait « le projet de règlement européenne visant à interdire la commercialisation de produits contenant des produits issus de la déforestation d’ici 2025 ».

L’huile de palme est l’huile végétale la plus utilisée au monde et un ingrédient clé dans une large gamme de produits allant des aliments aux cosmétiques.

Les défenseurs de l’environnement l’accusent de favoriser la déforestation, d’immenses pans de forêt tropicale d’Asie du Sud-Est ayant été remplacés ces dernières décennies par des plantations de palmiers.

Mais remplacer l’huile de palme par d’autres huiles végétales, aux rendements moins élevés, nécessiterait beaucoup plus de terres, relève aussi la plateforme Our World in Data à partir de données de l’agence onusienne de l’agriculture FAO