En Haute-Loire, sept opposants à un chantier de déviation en garde à vue

pixabay

627
pixabay
⏱ Lecture 2 mn.

Sept personnes qui s’opposaient à un chantier de déviation routière à Saint-Hostien (Haute-Loire) ont été placées en garde à vue mardi, a-t-on appris de sources concordantes.

« Ce (mardi) matin, une vingtaine de militants ont tenté d’empêcher l’Inrap (institut national de recherches archéologiques préventives) de procéder à des fouilles archéologiques » sur ce chantier de déviation de la RN88, a indiqué à l’AFP le préfet de Haute-Loire Yvan Cordier.  Sur place, la gendarmerie a constaté des délits et sept personnes ont été interpellées avant d’être placées en garde à vue, a-t-il ajouté.  La procureure du Puy-en-Velay Cathy Pajon a précisé que ces militants avaient été placés en garde à vue pour des faits de « rébellion et/ou opposition par violences ou voie de fait à l’exécution de travaux publics ou d’utilité publique ».  « L’usage de la force a été rendu nécessaire tout en restant proportionné et les travaux ont pu reprendre », a ajouté le préfet ajoutant qu’il avait reçu des représentants de la FNE (France nature environnement) de Haute-Loire fin octobre pour évoquer les questions liées à ce chantier.  « Il s’agissait du dernier créneau de fouilles archéologiques avant les travaux et nous avions décidé de bloquer le chantier. Les militants se sont interposés entre les machines et le terrain convoité », a expliqué à l’AFP Renaud Daumas, conseiller régional écologiste et vice-président de la FNE 43, également membre de la Lutte des sucs, association à l’origine du blocage du chantier.  Un rassemblement est organisé devant la préfecture à 18H00 en soutien aux sept militants.  Ce chantier de déviation financé majoritairement par la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le fief de Laurent Wauquiez (198 millions d’euros pour un coût total estimé à 226,5 millions d’euros) doit créer une 2×2 voies entre Saint-Hostien et Le Pertuis.  Pour ses opposants, élus et associations de défense de l’environnement, ces 10,7 km de route menacent 140 hectares d’espaces naturels, forestiers et agricoles, 16 habitats d’intérêt communautaire et plus de 100 espèces protégées, alors que l’actuelle RN88 ne présente pas une dangerosité plus élevée que la moyenne des routes du même type.  Fin février 2022, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand avait rejeté une demande de suspension de travaux mais trois recours sur le fond sont toujours en cours d’examen.