La société Bretagne Zoo, qui gérait l’ancien zoo de Pont-Scorff (Morbihan) racheté fin 2019 par la coalition d’ONG « Rewild » pour en faire un centre de réhabilitation des animaux sauvages, a été placée en liquidation judiciaire.
Une nouvelle avancée dans l’affaire de l’ancien zoo de Pont-Scorff : « Le tribunal de commerce de Lorient a prononcé lundi la liquidation de la SARL Bretagne Zoo avec poursuite d’activité jusqu’à fin juin. Les candidats à la reprise ont jusqu’au 30 avril pour proposer un projet« , indique sur sa page Facebook Rewild, actionnaire à environ 70% de Bretagne Zoo, dont fait partie l’ONG de défense des écosystèmes marins Sea Shepherd. La société était endettée à hauteur de 1,4 million d’euros. « Sea Shepherd travaille activement à une proposition de reprise pour que le projet initial porté par Rewild ne coule pas avec la SARL Bretagne Zoo« , ajoute le communiqué.
Selon Rewild, en conflit ouvert avec l’ancien gérant Jérôme Pensu, la Fondation Brigitte Bardot, « malgré son regard très critique sur la gérance de la SARL, a accepté de débloquer 50.000 euros pour la nourriture et les soins aux animaux pendant la période transitoire, le temps que le tribunal statue sur le projet retenu« . « S’il y avait un projet de reprise avec les compétences nécessaires, nous serions ravis de laisser la main, mais ça ne peut pas être l’ancien gérant car ce serait de nouveau un échec. Nous voulons aussi éviter que ça redevienne un zoo« , a déclaré à l’AFP Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France.
Sur une page Facebook séparée, Jérôme Pensu se félicite d’avoir réussi à susciter le débat sur les animaux sauvages en captivité: « On a mis en éclairage le fait qu’il est tout à fait possible de relâcher des animaux qui sont nés en captivité. (…) Tout reste à écrire. Une équipe s’est formée, elle a été mise à l’épreuve. Elle est donc particulièrement solide et elle a très clairement envie de continuer cette mission de gestion des animaux saisis« , dit-il dans une vidéo.
Une collecte lancée fin 2019 pour racheter le zoo et rembourser le compte-courant de l’ancien propriétaire Sauveur Ferrara avait rencontré un franc succès en récoltant 700.000 euros.