L’association de protection de l’environnement Noé lance une campagne de mobilisation citoyenne visant à demander l’inscription de la biodiversité dans la Constitution française, en soutenant une proposition contraignante et engageante.
L’association Noé, qui lutte pour la protection de l’environnement, a signé un appel dans le journal Libération et ouvre une pétition en ligne à l’occasion du lancement de sa campagne « Urgence Biodiversité » visant à demander l’inscription de la biodiversité dans la Constitution française. Cette campagne est initiée alors que le projet de loi constitutionnel issu de la Convention Citoyenne pour le Climat entre en 1ère lecture à l’Assemblée nationale. Il s’agit d’une mobilisation citoyenne visant à demander l’inscription de la biodiversité dans la Constitution française, en soutenant une proposition contraignante et engageante. Urgence Biodiversité soutient ainsi l’ajout suivant : « La République garantit la préservation de la diversité biologique, de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique, son action ne pouvant faire l’objet que d’une amélioration constante. »
Cette mobilisation a trois objectifs principaux : attirer l’attention sur le déclin de la biodiversité dite « ordinaire », mettre un terme aux régressions de la protection de l’environnement et exiger une obligation de résultat en matière de protection de la nature. Noé souhaite attirer l’œil sur la biodiversité ordinaire et note un déclin accéléré en France : un oiseau sur trois a disparu des campagnes françaises en 17 ans, les populations de papillons ont été divisées par 2 depuis les années 70, la faune des sols décline, etc.
La campagne vise ensuite à pointer le décalage entre les ambitions gouvernementales et les mesures adoptées. Noé souligne par ailleurs la récurrence de régressions, parmi lesquelles la ré-autorisation des insecticides néonicotinoïdes, le redémarrage du projet minier Montagne d’Or en Guyane, ou encore les dérogations au droit de l’environnement accordées aux préfets. « Ainsi, par ‘… son action ne pouvant faire l’objet que d’une amélioration constante’, Noé se saisit du débat parlementaire autour de la révision constitutionnelle pour demander la reconnaissance du ‘principe de non-régression’, permettant de sécuriser les avancées acquises en matière de protection de la nature, point manquant y compris dans la Charte de l’Environnement », explique l’association dans un communiqué.
Enfin, Urgence Biodiversité souhaite à travers le verbe « garantir », une obligation de résultats en matière de protection de la nature. « La campagne lancée par Noé insiste sur l’impératif de contraindre les politiques de sauvegarde de la biodiversité à une obligation de résultats ».