A lire : La cinquième saison – Erik Orsenna

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Par Jean-Philippe Grillet – Savez-vous, chers lectrices et lecteurs, ce que sont ces notes de lecture ? Des mots ajoutés à ceux des livres aimés ? Une musique, un paysage, un espoir pour plus encore d’enthousiasme ? Je voudrais que, parfois, il s’agisse d’une simple reprise pour, note à note, mot à mot, chanter un émerveillement ! J’entends le très grand chef rédacteur de cette lettre hebdomadaire me rappeler aussitôt à l’ordre : Ne copie rien, écris pour donner à tes lecteurs l’envie de te suivre dans tes découvertes.
Orsenna lui aussi me rappelle à l’ordre : Ne vois-tu pas, cher noteur, que mes propos si multiples sont une main tendue vers ceux qui feuillètent, plutôt que lire, pour les emporter vers l‘étonnement, la beauté, la découverte. Avec ce Roman vénitien, je m’efforce de leur offrir, en plus, la force de la musique avec le retour à Venise de Vivaldi et Da Ponte, ensemble, eux les musiciens qu’un siècle a séparés ! Car le temps décide de s’arrêter à Venise. Alors tout est permis au narrateur que je suis. Tout, y compris la réconciliation des humains et de la nature : les vénitiens prennent enfin conscience du mal qu’ils ont fait aux forêts pour construire leur ville, les arbres leurs pardonnent, le temps reprend son cours, je ne vous dirai rien de plus, hormis dans mon livre évidemment…
Un livre que moi, le noteur, j’ai lu et même relu dès sa découverte car il allie ce qui m’est cher : la beauté de l’écriture, la force d’étonner, la capacité à séduire celui qui acceptera d’arrêter le temps, lui aussi, pour un moment de bonheur.

Jean-Philippe Grillet

La cinquième saison. Un roman vénitien, Érik Orsenna, Robert Laffont, 2024, 156 pages, 18,90 €