🔻 Chez les hyènes (aussi), la classe sociale induit la longévité

Photo d'illustration ©MicroActivist de Pixabay

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Une nouvelle étude publiée dans la revue Science, montre qu’il est avantageux chez les animaux et plus particulièrement chez les Hyènes de n’être dans une famille « de haut rang ». Leur bonne réputation leur assure une certaine sécurité aussi bien alimentaire que face à des prédateurs.

Les chimpanzés, les hyènes et d’autres animaux sociaux vivent dans des sociétés hiérarchisées. Ceux qui sont au sommet, les plus « populaires » mangent en premier et sont la plupart du temps entourés d’autres membres de leur communauté qui les protègent de ceux qui pourraient venir contester leur statut. Une nouvelle étude publiée dans la revue Science tente de montrer qu’il y a de grande chance que ce statut de « haut rang » soit héréditaire. Les générations suivantes se retrouvent avec leur petite bande à eux de garde du corps ce qui amène les scientifiques à se demander s’ils recrutent leurs alliés ou s’ils les héritent de leur mère.

Pour en savoir plus, des chercheurs ont analysé les travaux de l’Écologiste du comportement animalier de l’Université d’État du Michigan Kay Holekamp. Celui-ci travaille depuis près de 30 ans sur la vie d’un clan de hyènes tachetées (Crocuta crocuta) au Kenya. Son équipe et lui-même ont enregistré jour après jour l’activité des hyènes, y compris leurs interactions et leur proximité avec d’autres hyènes, afin de comprendre le comportement et l’écologie de l’espèce. Ils ont également gardé trace des pedigrees et du statut social de chaque femelle et de sa progéniture.

Les auteurs de l’étude Erol Akçay, biologiste théorique à l’université de Pennsylvanie, et Amiyaal Ilany, écologiste du comportement de l’université Bar-Ilan ont utilisé ces données pour reconstituer les liens sociaux entre ces animaux, sur la base de leur proximité les uns par rapport aux autres. Ils ont ensuite comparé les réseaux sociaux des mères et de leurs petits. Ils ont remarqué que chez les hyènes de haut rang, les petits développaient les mêmes amitiés avec les mêmes familles que leur mère. Les jeunes ont hérité du réseau social de leur mère et plus les petits de haut rang copiaient le réseau social de leur mère, plus ils vivaient longtemps. Ceux de statut inférieur, étaient plus à même d’augmenter leurs chances de survie en choisissant de meilleurs alliés que leur mère.

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