Une étude a suivi la mortalité de plusieurs dizaines de milliers de vertébrés dans le monde pendant près de 50 ans : un peu plus d’un quart des sont morts directement à cause de l’Homme.
Une nouvelle étude vient de montrer le rôle prépondérant de l’homme dans la disparition des animaux. Plus précisément, une équipe de chercheurs américains du College of Environmental Science and Forestry a étudié l’impact réel de l’Homme sur la mortalité des animaux à l’échelle mondiale. Compilant les résultats de 1114 études, ils se sont concentrés sur 42 775 vertébrés, notamment des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des amphibiens, dont ils ont enregistré la mortalité entre 1970 et 2018 grâce à des balises. « Pas moins de 28 % des individus auraient été décimés par l’Homme, en grande partie par la chasse autorisée (17 %) mais aussi par le braconnage ou encore les collisions avec les véhicules, » indique la Fondation 30 millions d’amis, qui se fait le relais de l’étude. Une mortalité qui ne prend en compte que le rôle direct de l’homme dans les décès, en omettant les dommages indirects causés par la croissance urbaine, la modification des habitats, etc… « Les 72 % restants correspondraient à des causes naturelles, principalement la prédation par d’autres animaux (55 %). » Par ailleurs, plus les animaux sont grands, plus ils sont susceptibles de mourir à cause de l’homme. « En cause là encore, les activités humaines destructrices et la consommation excessive de la viande de ces animaux », explique la Fondation. Si l’étude ne traite pas de certains groupes d’animaux importants, tels que les chauves-souris et les singes, et que les données proviennent essentiellement des États-Unis, Jerrold L. Belant, l’un de ses co-auteurs, la perçoit comme un « appel au réveil » et un « exemple supplémentaire de l’effet que nous avons sur la planète ».