Une nouvelle étude démontre que les jeunes orques ont 4,5 fois plus de risques de mourir dans les deux ans suivant la mort de leur grand-mère.
En fournissant de temps à autres à leurs petits-enfants un peu de saumon fraîchement pêché – ou en leur indiquant où le trouver – les grands-mères orques augmentent leurs chances de survie. C’est ce que démontre une nouvelle étude, qui apporte la première preuve directe de « l’hypothèse de la grand-mère » chez des animaux non-humains. Cette hypothèse postule que les femelles de certaines espèces vivent longtemps après avoir cessé de se reproduire pour s’occuper davantage de leurs petits-enfants. Chez les humains, les femmes peuvent vivres plusieurs dizaines d’années après la ménopause, et des études menées dans des communautés modernes de chasseurs-cueilleurs ainsi que dans des populations de Finlande et du Canada montrent que les femmes âgées peuvent contribuer à augmenter le nombre d’enfants que leurs filles ont et à accroître le taux de survie de leurs petits-enfants. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Les orques sont un des rares animaux (avec l’homme, le narval ou encore le béluga) chez qui la femelle continue de vivre (parfois jusqu’à plus de 100 ans) après avoir perdu sa fertilité, vers 30 ans. Dan Franks, informaticien et biologiste à l’Université de York au Royaume-Uni, et ses collègues ont analysé les données récoltées grâce à des caméras sous-marines sur la survie de deux groupes d’orques au large des côtes de l’État de Washington et de la Colombie-Britannique. Parmi les plus de 700 baleines des deux groupes, Franks a pu en trouver 378 avec des grands-mères maternelles connues. L’équipe a analysé leurs taux de survie : Lorsqu’une grand-mère meurt, ses petits-enfants courent 4,5 fois plus de risques de mourir au cours des deux années suivantes que les autres baleines de la communauté.
L’étude indique que les grands-mères aident leurs petits-enfants dans les moments difficiles, notamment lorsque les populations de saumons dont les orques se nourrissent sont basses, par exemple en partageant leur repas. Les chercheurs mettent en avant le « leadership » des grands-mères, qui possèdent plus de sagesse et d’informations sur l’alimentation qu’elles peuvent transmettre à leurs petits-enfants.
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