La répartition de la biomasse planétaire (1 min 30)

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Fleur d'aubépine
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Une étude dévoile la répartition globale de la biomasse de la Terre : les plantes dominent et les vertébrés sauvages régressent.

Une équipe de recherche a étudié la répartition globale de la biomasse sur la planète. La Fondation pour la recherche sur la biodiversité a publié une synthèse de ses résultats. « La présente analyse est basée sur des centaines d’études portant sur les principaux groupes taxonomiques constituant le vivant. […] Elle résume les connaissances actuelles sur la distribution de la biomasse mondiale », indique la FRB dans sa note. Parmi les résultats notables figure le contraste entre la biomasse terrestre (57% de la biomasse totale) et marine (1% de la biomasse totale) : « les paysages marins sont dominés par les animaux, tandis que les végétaux dominent les paysages terrestres ». Les 42% restant constituent la biomasse souterraine. Les plantes comptent pour 82,54% du vivant, les bactéries, 12, 84%, et les champignons, 2,20%. Certains résultats ont de quoi surprendre : « alors que les groupes comme les insectes dominent en termes de richesse spécifique (avec environ 1 million d’espèces décrites), leur fraction de biomasse relative est faible par rapport aux plantes par exemple » ; mais certaines espèces contribuent beaucoup plus que des familles entières ou même des classes. « La contribution des termites par exemple dépasse de loin la biomasse de classes entières de vertébrés comme les oiseaux. » L’étude rappelle toutefois le manque de connaissances disponibles sur le vivant : seulement 1,4 million d’espèces sont décrites sur les onze millions estimées.

Cette étude permet également de mettre en lumière l’impact de l’humanité sur la biosphère. Ainsi, « l’activité humaine a entrainé une diminution de 0,1 Gigatonne (Gt) de la biomasse totale des vertébrés, soit l’équivalent de l’extraction par les pêcheries ou encore la biomasse des mammifères domestiques. » Par ailleurs, la biomasse de l’homme et des animaux d’élevage surpasse désormais celle des vertébrés sauvages, à l’exception des poissons. Il y a 100 000 ans, la biomasse des mammifères sauvages était d’environ 0,04 Gt C. Elle a chuté de moitié avec l’extinction de la mégafaune du Quaternaire entre – 50 000 et – 3 000 ans, et n’est aujourd’hui plus que d’environ 0,007 Gt C, loin derrière l’homme, qui compte pour 0,06 Gt C de la biomasse totale, et ses cheptels.

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