Un nouveau programme confié à l’Inra a pour but de développer la recherche pour trouver des alternatives aux produits phytosanitaires.
« J’ai vu comment on pouvait utiliser la résistance naturelle des pommiers sauvages pour lutter contre le mildiou. J’ai vu comment on pouvait utiliser des bactéries pour lutter contre le feu bactérien ou encore des virus pour éradiquer les larves des papillons qui infestent les pommes. » Ainsi s’est exprimée Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, lors de sa présentation vendredi 20 juillet dernier à l’Institut de recherche en horticulture et semence (I.R.H.S) de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) du Val de Loire d’un programme de recherche pour développer les alternatives aux produits phytosanitaires. Qualifié par la ministre de « prioritaire », ce programme, doté de 30 millions d’euros, est destiné à accompagner les laboratoires dans la recherche et la production de nouvelles solutions pour réduire le recours aux produits phytosanitaires de 25 % en 2020, puis de 50 % en 2025. L’Inra en aura la charge et identifiera avec les acteurs publics et privés « les secteurs sur lesquels il est nécessaire de renforcer l’effort de recherche », a indiqué le ministère dans un communiqué. « Cette réflexion conduira à des appels d’offres ciblés, lancés avec le concours de l’Agence nationale de la recherche (A.N.R.) ».