Relaxe générale au procès de la manifestation contre un méthanier au Havre

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Cinq militants de Greenpeace et deux journalistes indépendants, poursuivis pour une manifestation en septembre 2023 contre l’entrée dans le port du Havre d’un terminal méthanier opéré par TotalEnergies, ont été relaxés mardi par le tribunal correctionnel du Havre (Seine-Maritime).

Lors de l’audience, le 1er octobre dernier, le parquet avait requis 5.000 euros d’amende contre les cinq militants écologistes, qui étaient poursuivis pour non-respect d’un arrêté préfectoral maritime restreignant la navigation dans la rade du port du Havre et non-respect de la convention anti-collision pour des faits d’abordage.

Il avait requis la relaxe pour un photographe et un vidéaste, journalistes indépendants, présents sur une embarcation semi-rigide destinée à la presse lors de l’opération menée par Greenpeace.

Le représentant du parquet avait également demandé la relaxe pour toutes les poursuites liées à l’abordage, à l’exception d’un pilote de bateau.

Le 18 septembre 2023, plusieurs militants de Greenpeace avaient participé à une « action non violente » pour tenter de s’opposer à l’entrée dans le port du Havre du Cape Ann, auquel accostent les navires qui importent du gaz naturel liquéfié (GNL) en France.

Selon Greenpeace, l’exploitation de ce terminal n’était « pas nécessaire » au vu de l’approvisionnement en gaz naturel de la France et de son impact sur le changement climatique.

Des plongeurs avaient déployé une banderole « + de gaz = chaos climatique » et l’équipage d’un bateau avait peint la mention « gas kills » (« le gaz tue ») sur la coque du méthanier, pendant que des kayaks tournaient sur le plan d’eau.

Les sept prévenus avaient été interpellés après leur retour au port, à quai ou en ville, confondus par leurs vêtements marins. Tous ont reconnu leur participation à cette action.