Chasse: enquête ouverte après la participation d’un jeune enfant à l’achèvement d’un sanglier

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Une enquête a été ouverte à Châlons-en-Champagne, notamment pour « provocation de mineur à la commission d’un délit » et « abandon moral de mineur », après la diffusion d’une vidéo montrant un enfant achevant un sanglier, encouragé par un chasseur, a-t-on appris auprès du parquet.

La procureure de Châlons-en-Champagne, Ombeline Mahuzier, a indiqué à l’AFP avoir « ouvert une enquête de flagrance » pour ces deux infractions, ainsi que pour « acte de cruauté envers un animal ».   L’enquête a été confiée à la gendarmerie et les informations « transmises au juge des enfants au titre de l’assistance éducative », a-t-elle précisé.  Le naturaliste Pierre Rigaux, fondateur de l’association « Nos Viventia » (Nous les vivants), avait partagé lundi la vidéo sur les réseaux sociaux, en version floutée, annonçant le dépôt d’une plainte.  Le chasseur mis en cause « l’avait lui-même publiée sur son compte Facebook » le 22 novembre, avant de « la supprimer rapidement », a expliqué M. Rigaux à l’AFP.  « C’est une scène très violente », montrant « une fin de chasse », où un sanglier « rattrapé par les chiens et acculé, tente de se réfugier » dans des ronces, a décrit le naturaliste.  « Le chasseur et père de l’enfant filme la scène ». Sur les images, « l’enfant tient un couteau, et le père insiste lourdement pour que son fils aille poignarder le sanglier, ou le +piquer+, comme il dit », a-t-il poursuivi.  « Dans ce genre de chasse, le chasseur achève l’animal à l’arme blanche quand il ne peut pas le faire au fusil. Sauf que là, il demande à son fils, qui a l’air d’avoir dix ou douze ans », explique M. Rigaux.  Le petit garçon « semble avoir du mal », et porte maladroitement « plusieurs coups de couteau », raconte-t-il. Le chasseur « fait ainsi durer la souffrance du sanglier », alors que l’enfant « aurait pu se blesser ».  Le code pénal « ne punit les actes de cruauté que pour les animaux en captivité, domestiques ou apprivoisés ». Dans cette situation, « comme il est capturé et que l’agonie dure », « la notion de captivité pourrait être retenue », a avancé M. Rigaux.