Un arrêté publié le 11 février au Journal Officiel fixe la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. La Société Herpétologique de France souligne « une belle avancée » en faveur de la protection de la biodiversité.
En novembre 2019, l’arrêté fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection a été mis en consultation publique. Le texte, qui n’avait pas connu de mise à jour depuis 2007, interdit aujourd’hui de tuer ou maltraiter l’ensemble des serpents (dont les vipères), des « espèces en déclin et vulnérables » rappelle la Société Herpétologique de France dans un communiqué. Toute personne enfreignant cette interdiction s’expose à 2 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende. « Toutes les espèces de serpents de France ont enfin un statut de protection à la mesure de leur enjeu de conservation », souligne l’association de protection de l’environnement, « cela signifie également que leurs milieux de vie sont également préservés et qu’il faut désormais les prendre en compte dans l’aménagement de nos territoires ».
La version mise en consultation en 2019 avait « choqué » le monde naturaliste, tant les ajustements proposés étaient marginaux au regard de la multiplication des alertes lancées par les scientifiques sur l’effondrement de la biodiversité. Une mobilisation collective guidée par la Société Herpétologique de France a cependant permis d’attirer l’attention du ministère de la Transition Écologique et d’ouvrir un dialogique constructif, débouchant finalement à la protection de toutes les espèces de serpent.