La consultation citoyenne en ligne « Comment inventer tous ensemble le monde d’après ? » a permis d’établir 14 priorités, dont le développement des circuits courts, d’une agriculture alternative, ou encore la limitation de la production de déchets.
Menée du 10 avril au 25 mai 2020 sur la plateforme Make.org, la consultation citoyenne « Comment inventer tous ensemble le monde d’après ?« , a réuni 165 000 participants, plus de 20 000 propositions et 1,7 million de votes. Elle avait été organisée par le Fonds mondial pour la nature (WWF) France et la Croix-Rouge française, entre autres. 14 idées ont été jugées prioritaires par les participants à la consultation, l’une des plus récurrentes étant de favoriser la consommation locale et les circuits de proximité, via le développement des circuits courts et une diminution des importations, notamment par le biais de taxes sur les kilomètres parcourus. Le développement d’une agriculture alternative, reposant sur la permaculture plutôt que les produits phytosanitaires, figure également en haut des priorités.
Les participants souhaitent limiter la production de déchets, notamment les emballages et le plastique, et favoriser le recyclage. Ils demandent la relocalisation de certains secteurs économiques stratégiques – santé, alimentation, textile – en France et en Europe et la limitation des transports polluants, non seulement pour les particuliers (accroissement des transports en communs et vélos) mais aussi pour les marchandises (favoriser le transport ferroviaire). Selon les citoyens, l’environnement et le social devraient être mis au cœur des politiques publiques et de la fiscalité, et l’éducation, repensée en faveur et de l’humain et de l’environnement. Le progrès vers la ville durable devrait, lui, s’opérer à travers plus de végétalisation urbaine.
Parmi les autres idées retenues : protéger la biodiversité, les espèces et leur milieu ; mieux considérer les métiers essentiels (enseignants, agriculteurs, caissiers, routiers, personnels soignants…) ; augmenter la durée de vie des produits ; rendre plus attractifs les métiers de la santé et donner plus de moyens aux hôpitaux ; modifier en profondeur notre modèle économique pour un système plus soutenable ; améliorer notre fonctionnement démocratique en donnant plus de pouvoir d’actions et de décisions au citoyen.
Pour la suite, le WWF s’engage à traduire ces idées en mesures plus détaillées, et à chiffrer leur mise en œuvre, afin de les remettre au président de la République et au gouvernement d’ici à la fin juin, dans l’idée qu’elles soient intégrées au plan de relance prévu à l’automne. Reste à savoir si cet appel citoyen sera entendu ou restera lettre morte.