Gironde : filières de trafic de civelles démantelées, sept interpellations (1 min)

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Sept personnes ont été interpellées la semaine dernière en Gironde, terme du démantèlement de filières locales de trafic de civelles (alevins d’anguille), mets très prisés en Asie, dont environ 300 kilos ont été saisis.

Cinq braconniers, un pêcheur professionnel et un mareyeur ont été interpellés mercredi dans le Médoc, dans le cadre du trafic de civelles, résultat de six mois d’enquête associant divers services de gendarmerie et des enquêteurs espagnols et portugais. L’enquête faisait suite à des renseignements obtenus l’été dernier par l’Oclaesp (l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique), sur deux filières de pêche et exportation de civelles de la Gironde via l’Espagne vers l’Asie. Relativement peu de civelles ont été saisies en France, mais environ 300 kilos l’ont été côté espagnol. Le volume concerné par la filière sur deux ans pourrait atteindre une tonne, a-t-on précisé de source proche de l’enquête. Côté français, des saisies d’argent en liquide et sur comptes bancaires ont été réalisées au retour de livraisons en Espagne, portant sur 150.000 euros environ. Depuis janvier, une dizaine de personnes ont été interpellées, dont en France des opérateurs qui avaient participé à des convois, deux mareyeurs en Espagne – où les saisies de civelles ont été opérées – et au Portugal un acheteur asiatique et des transporteurs, selon la gendarmerie. Les civelles, aussi appelées localement pibales, sont en déclin marqué depuis 30-40 ans, et depuis 2009 une espèce protégée par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction). De plus en plus de peines de prison ferme sont prononcées – comme en février encore à Nantes- dans des procès de trafic de civelles, où la justice voit un « parallélisme » entre le trafic de stupéfiants, comme lui juteux et comme lui de plus en plus organisé. Les interpellés de la semaine dernière en Gironde ont été laissés libres dans l’attente d’un rendez-vous judiciaire.