Le fonds stratégique de la forêt et du bois, créé en 2014 sur la base du rapport du député Jean-Yves Caullet, verra son budget 2017 triplé et porté à plus de 28 M €.
Dans son rapport remis au premier ministre le 3 juin 2013, le député Jean-Yves Caullet préconisait la création d’un fonds stratégique unique doté d’une gouvernance partagée,
permettant, du même coup, de doter la filière bois d’un organe de pilotage opérationnel complémentaire du Conseil National Supérieur de la Forêt et du Bois, qui lui est un organe d’orientation, et indiquait plusieurs pistes pour doter ce fonds (dotation de l’Etat, mobilisation de l’épargne privée, affectation d’une part de la collecte du Livret de développement durable, etc.), et concluait : « Au total, c’est un montant annuel de l’ordre de 100 millions d’euros qui pourrait ainsi être disponible pour constituer ce fonds qui pourrait financer toute la filière soit sous forme de subventions, soit sous forme de participation, soit sous forme d’avances, soit enfin sous forme de bonification d’intérêt d’emprunts pour créer un effet de levier ». Ce fonds stratégique a été créé en 2014, et si l’on est encore loin des 100 M€ jugés nécessaires par le député, le ministre de l’agriculture a annoncé de nouveaux moyens pour cette filière génératrice de valeur ajoutée et d’emplois sur l’ensemble du territoire : le budget 2017 de ce fonds sera quasiment triplé en étant porté à plus de 28 M d’euros. Ces moyens supplémentaires sur le budget du ministère doivent servir d’effet levier pour atteindre, avec les autres financeurs (Europe, Régions, fonds privés, BPI, BEI…) la cible de 100 M d’euros. Le ministre a également annoncé qu’il présiderait cet automne une « Conférence des financeurs » afin de décliner les priorités d’intervention du Fonds stratégique Forêt-bois pour 2017 et de préparer un appel à projet « investissement et innovation » qui sera lancé d’ici la fin de l’année. La « Conférence des financeurs » sera également l’occasion de présenter les recommandations de l’expertise engagée sur la création d’outils innovants permettant l’activation financière des groupements d’intérêt économique et environnemental forestier (GIEEF), expertise lancée dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Recherche-Innovation 2025 pour la filière forêt-bois.