La directrice du Parc aurait été en conflit avec le ministère.
C’est par un arrêté inattendu, publié le 30 septembre, que Ségolène Royal a brutalement mis fin aux fonctions de Marylène Hoareau, « à compter du 1er octobre 2016 », alors que son mandat devait courir jusqu’à fin février 2017. Emmanuel Braun, ingénieur en chef des ponts, des eaux et forêts, directeur adjoint de l’Etablissement public du Parc national de La Réunion, assurera l’intérim de la direction jusqu’à la fin de la procédure de désignation d’un nouveau directeur. D’après les médias réunionnais, Marylène Hoareau, dont la nomination lors de la création du Parc national en 2011 avait été fortement appuyée par le conseil régional, n’aurait jamais été très en cour auprès de la ministre. Selon le président du conseil d’administration du Parc, Daniel Gonthier, Marylène Hoareau aurait payé de son éviction son opposition au projet de transformation du parc national en parc naturel régional. En effet, le président de la Région souhaite obtenir le déclassement du Parc national, jugeant ce statut trop contraignant. Une pétition lancée sur le site Change.org a réuni près de 400 signatures de soutien à Marylène Hoareau. « Sauvons le Parc National de La Réunion inscrit au patrimoine mondiale de l’UNESCO, qui risque de se faire déclasser, peut-on lire dans le texte de la pétition. Les Réunionnais inquiet demandent la vérité. La mise à pied de la directrice, est vue comme une attaque contre le Parc National de La Réunion, laboratoire de la biodiversité de la France. (…) Nous méritons tous un éclaircissement de la part du ministère de l’environnement, les Réunionnais souhaitent retrouver leur directrice pour continuer à faire avancer les dossiers du Parc inscrit à l’UNESCO depuis 2010. Elle ne mérite pas d’être traitée ainsi pour toutes les actions réalisées par elle et son équipe. Elle connaît mieux que personne les dossiers du Parc, elle a toute la légitimité de conserver son poste pour le travail accompli depuis 2011 ».