🔻 Une trame noire pour préserver la vie nocturne

Photo d'illustration ©manolofranco de Pixabay

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La pollution lumineuse a de graves conséquences pour la biodiversité. Afin de préserver, voire recréer un réseau écologique propice à la vie nocturne, une trame noire a été mise place. Elle vient compléter la Trame verte et bleue envisagée essentiellement du point de vue des espèces diurnes.

La lumière générée par les systèmes d’éclairage perturbe la biodiversité nocturne. L’Office Français de la biodiversité (OFB) explique dans un communiqué que les oiseaux et les insectes nocturnes se repèrent et s’orientent en fonction des étoiles ou de la lune. En raison de la pollution lumineuse, ils sont attirés par ces sources de lumières artificielles et perdent leurs repères. « Au contraire, d’autres espèces comme les chauves-souris fuient la lumière et ces installations constituent pour elles des barrières quasiment infranchissables qui fragmentent leur habitat« , indique l’OFB. La présence de lumière artificielle perturbe également le cycle de vie des êtres vivants et a notamment un effet sur la saisonnalité des végétaux. Afin de lutter contre ces effets, une Trame noire a été mise en place et vient compléter la Trame verte et bleue élaborée d’un point de vue des espèces se déplaçant la journée. La Trame noire vise à préserver, voire recréer un réseau écologique propice à la vie nocturne.

L’OFB met à disposition un guide permettant d’encourager le développement de la Trame noire en France en proposant des définitions, des méthodes et des outils concrets illustrés de nombreux retours d’expérience pour accompagner ces réflexions dans les territoires afin qu’ils s’engagent en faveur de la nature. Dans un communiqué, l’organisation précise que plusieurs territoires en France ont commencé, il y a quelques années, à identifier leur Trame noire. C’est le cas notamment du Parc national des Pyrénées qui, depuis 2015, œuvre pour mieux connaître et limiter l’impact de la lumière artificielle sur la biodiversité du site. La métropole de Lille a également fait la démarche de mener un projet pour évaluer la connectivité écologique nocturne à l’échelle de la Métropole, en s’appuyant sur des inventaires de chauves-souris, et pour identifier des pistes d’amélioration de cette connectivité en réduisant l’éclairage.

Télécharger le guide proposé par l’OFB