🔻 USA : la chute du monarque (le papillon !)

Photo d'illustration © skeeze de Pixabay

2025
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Le papillon Monarque ne sera pas ajouté à la liste des espèces menacées et en voie d’extinction par le Service américain des pêches et de la faune bien qu’il réponde aux critères d’inscription.

Le Service américain des pêches et de la faune (USFWS) indique dans un communiqué avoir procédé à un examen intensif et approfondi selon une procédure scientifique rigoureuse et transparente et avoir constaté que le papillon monarque répond aux critères d’inscription sur la liste de la loi sur les espèces menacées d’extinction. Le service estime toutefois devoir avant tout concentrer ses efforts sur ses « actions prioritaires ». Le monarque restera donc « une espèce candidate » à une éventuelle inscription sur la liste de la loi des espèces menacées. 161 autres espèces sont considérées comme plus prioritaires que lui, dont plusieurs escargots et moules d’eau douce, des salamandres, des grenouilles, des serpents, des écrevisses, des tortues, des coléoptères, des plantes, des oiseaux et la petite chauve-souris brune.

Au cours des 20 dernières années, les scientifiques ont constaté un déclin des monarques nord-américains qui hivernent au Mexique et en Californie, où ces papillons se regroupent. Les effectifs de la grande population orientale sont mesurés par la taille de la zone qu’ils occupent. Les populations de monarques de l’Ouest, qui hivernent en Californie, ont connu un déclin plus spectaculaire, passant d’environ 1,2 million de papillons en 1997 à moins de 30 000 en 2019.

Le service a évalué les menaces qui pèsent sur le monarque, notamment la perte d’habitat, le changement climatique et l’exposition aux pesticides, et a utilisé un modèle pour créer des millions de simulations des conditions futures afin d’estimer le risque d’extinction.

Selon son rapport, dans les conditions actuelles, les populations de monarques de l’Est ont environ 50 à 70 % de risques d’atteindre un point où l’extinction est inévitable dans les 60 ans. Pour les monarques occidentaux, les risques sont plus élevées, 60 à 68 % d’ici 10 ans et 99 % d’ici 60 ans. Cette estimation n’inclut pas les événements catastrophiques potentiels, tels que l’élévation du niveau de la mer ou les températures extrêmes. Le USFWS a constaté que l’inscription du papillon monarque sur la liste des espèces en danger ou menacées est justifiée, mais qu’elle est exclue par des actions plus prioritaires visant à modifier les listes des espèces sauvages et des plantes en danger et menacées.

 

Rapport de l’USWFS sur le papillon monarque