Le nouveau rapport « Stolen Wild Life III », publié par l’Organisation international ProWildlife, recense des espèces rares de reptiles et amphibiens protégées dans leur pays d’origine mais librement commercialisées dans l’Union Européenne.
Plus de 120 espèces de Reptiles et Amphibiens rares sont recensées dans le dernier rapport « Stolen Wild Life III », réalisé et publié par l’Organisation International à but non lucratif Pro Wildlife. Ces espèces, protégées dans leur pays d’origine, sont illégalement capturées pour être légalement mises sur le marché des animaux domestiques tropicaux dans l’Union Européenne. Cela est possible en raison de l’absence de barrières et de contrôles du commerce intérieur de l’Union Européenne.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) interdit ou réglemente strictement le commerce international des espèces menacées. Cependant, l’inscription d’espèces y est un long processus, bien souvent entravé par le manque de données biologiques et commerciales, et elle peut également être contredite par une résistance politique ou économique. Le rapport indique qu’environ trois quarts des espèces de reptiles du monde et plus de 80 % faisant objet du commerce européen d’animaux de compagnie exotiques ne sont pas répertoriées par la CITES. « Alors que l’inscription des espèces menacées par le commerce international reste une obligation essentielle, l’inscription d’un petit nombre d’espèces individuelles ne permet pas de stopper l’hémorragie du commerce illégal d’espèces sauvages. À ce jour, souligne le rapport, l’UE n’enregistre même pas les importations d’espèces autres que celles énumérées dans le règlement de l’UE sur le commerce des espèces sauvages. L’inscription des espèces menacées et des espèces protégées au niveau national à l’annexe III a été proposée comme solution. Toutefois, cela n’empêcherait pas la vente, l’achat ou la détention de mammifères marins d’origine illégale, car la législation européenne n’interdit que l’importation de spécimens de l’annexe III (annexe c) sans les documents appropriés. »
Le rapport illustre comment les trafiquants d’animaux sauvages ciblent un large éventail d’espèces rares provenant de différentes régions géographiques. Les cas étudiés proviennent aussi bien d’Australie, que du Brésil, Costa Rica, Cuba, Japon, Mexique, Namibie, Afrique du Sud, Nouvelle-Calédonie ou encore du Sri Lanka. Le rapport décrit l’Union Européenne comme « une plaque tournante » du trafic d’espèces de reptiles et amphibiens. Les résidents font partie des principaux passeurs, commerçants et clients de ces animaux. Le trafic se fait via les réseaux sociaux ou les grandes foires commerciales comme celles de Hamm en Allemagne ou de Houten aux Pays-Bas.
Lire le rapport de Pro Wildlife