Dans son rapport « Planète Vivante » publié tous les deux ans, le WWF rassemble des études sur l’état de la biodiversité dans le monde. L’indice planète vivante (IPV) de 2020 indique une baisse alarmante 68 % des espèces vertébrés entre 1970 et 2020.
L’Indice Planète Vivante (IPV) est un indicateur qui se base sur les données concernant les populations d’animaux sauvages vertébrés. Des courbes démographiques sont rassemblées dans l’IPV pour obtenir un indice égal à la moyenne des pourcentages de variation des populations. En 2020, il englobe près de 400 nouvelles espèces et 4 870 nouvelles populations.
En 2020, le déclin des espèces de vertébrés est estimé à 68% entre 1970 et 2016. Les plus fortes baisses sont recensées dans les zones tropicales. En Amérique Latine et aux Caraïbes, le déclin est d’environ 94%. Cela représente la baisse la plus importante jamais observée dans une région. Les facteurs comprennent entre autres, la conversion des espaces naturels, la surexploitation des espèces, le changement climatique et l’introduction d’espèces exotiques. En Afrique, l’IPV note un déclin de 65%, et 45% en Asie Pacifique.
L’étude est considérée comme l’une des évaluations les plus complètes de la biodiversité mondiale. Elle a été réalisée par 134 experts du monde entier. Les recherches constatent que des forêts tropicales d’Amérique Centrale à l’océan Pacifique, la nature est exploitée et détruite par l’être humain à une échelle encore jamais atteinte auparavant. L’analyse a été menée sur un total de 20 811 populations de 4 392 espèces de vertébrés. Parmi les animaux surveillés, on trouve les espèces les plus menacées telles que les pandas ou les ours polaires ainsi que des espèces moins connues d’amphibiens ou poissons.
La biodiversité d’eau douce fait partie des plus menacées. Elle diminue bien plus rapidement que celle des océans ou des forêts selon le rapport publié par le WWF. Près de 90 % des zones humides mondiales ont été détruites depuis 1700, dont des millions de kilomètres de rivières ont été modifiés par l’Homme. La population d’eau douce a ainsi diminué d’en moyenne 84% soit 4% par an depuis 1970. L’Amérique Latine et les Caraïbes sont une fois de plus les plus touchés par ce déclin, bien qu’une baisse soit enregistrée dans toutes les régions du monde. Les espèces les plus menacées sont les plus imposantes comme l’esturgeon ou le poisson-chat géant du Mékong ou encore les loutres, dauphins de rivière, castors et hippopotames car affectés par la surexploitation ou les constructions comme les barrages qui coupent leurs voies migratoires.