Environ 1400 personne ont manifesté contre le projet de port de plaisance à Brétignolles-sur-mer, samedi 19 octobre.
Quelque 1.400 personnes ont manifesté samedi 19 octobre à La Roche-sur-Yon (Vendée) scandant le slogan « Balance ton port » pour dire non à un projet de port de plaisance à Brétignolles-sur-mer dont ils critiquent l’impact sur l’environnement. « Pas de nature, pas de futur« , avait écrit Romain, 38 ans, sur une pancarte confectionnée avec ses deux enfants de neuf et quatre ans. « C’est un projet inutile, dépensier et qui est passé en force« , a déploré ce Vendéen qui pratique le surf et se rend souvent en famille sur la plage de la Normandelière à Bretignolles-sur-mer, à une quarantaine de kilomètres de La Roche-sur-Yon. Cette grande plage de sable fin, autour de laquelle peu d’habitations et aucun immeuble ne sont construits, est fréquentée par des familles et des sportifs qui apprécient son calme et la beauté du paysage sauvage. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
« On trouve dommage de gâcher cet environnement« , a expliqué Béatrice, une quinquagénaire qui participait à une manifestation pour la première fois de sa vie. Le cortège a défilé dans une ambiance festive autour de la place Napoléon et rassemblé 1.400 personnes selon la police, 1.500 selon l’association la Vigie fondée en 2003 pour s’opposer au projet. Ce port de 915 anneaux doit permettre de « répondre à l’important déficit d’anneaux enregistré sur le littoral vendéen » et sera « créateur d’emplois mais aussi de richesses pour le bassin de vie de Brétignolles-sur-mer« , selon la mairie. Mais l’arrivée des premiers engins de chantier sur le littoral cet automne a ravivé les oppositions au projet et quelque 2.500 personnes avaient manifesté sur la plage le 6 octobre. Samedi, ils avaient choisi de se réunir à La Roche-sur-Yon pour être présents cette fois à la préfecture du département. Devant la plage de la Normandelière, des manifestants ont investi début octobre un terrain privé sur lequel ils ont installé une « zone à défendre » (ZAD).
Au total, une trentaine de personnes campent désormais sur cette parcelle de la taille d’un terrain de football. Ils ont installé un poulailler, des tentes et construit des baraquements et un « phare » recouvert d’une banderole expliquant qu’ils sont « les gardiens de la dune« . Un homme de 35 ans, qui se fait appeler « Dune« , vit là depuis deux semaines. Il estime que le projet de port sert seulement l’intérêt « des lobbys et des promoteurs immobiliers » et promet que l’occupation de la « ZAD » va s’amplifier et durer dans le temps.
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