L’Observatoire national de la biodiversité (ONB) incorpore cinq nouveaux indicateurs aux 89 existants pour mesurer et analyser, toujours plus finement, l’état de la biodiversité en France, et sa prise en compte par la société.
Savez-vous combien on trouve de vers de terre dans 1 m2 de sol en France ? Si vous l’ignorez, c’est que vous ne maîtrises pas totalement les 89 indicateurs à travers lesquels l’Observatoire national de la biodiversité scrute l’état du vivant (la réponse est 264). L’Observatoire national de la biodiversité est un projet partenarial qui met à la disposition de tous des informations sur l’état de la biodiversité en France, les pressions qui s’exercent sur elle, et les réponses apportées par la société. Ses travaux sont discutés de manière collégiale et font l’objet d’une évaluation scientifique indépendante. Il est piloté par l’Agence française pour la biodiversité (AFB). [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Les indicateurs développés par l’observatoire national de la biodiversité sont organisés en différents jeux, chacun s’attachant à couvrir l’ensemble des aspects d’une thématique particulière. Quatre jeux sont notamment proposés pour documenter dans son ensemble les orientations et objectifs de la stratégie nationale de la biodiversité :
- un jeu « SNB – Synthèse », composé d’indicateurs renseignés au niveau national, relatifs à la biodiversité mais aussi aux différents aspects de la société en interaction avec la biodiversité : politiques, comportements, pressions, services écosystémiques… ;
- un jeu « SNB – Spécificités Outre-Mer », qui complète le précédent par quelques indicateurs traitant des éléments caractéristiques des territoires ultra-marins ;
- un jeu « SNB – Nature », qui regroupe des indicateurs d’état et d’évolution des principales composantes de la diversité biologique, ainsi que de leur connaissance. Certains indicateurs de ce jeu sont repris dans les deux jeux précédents ;
- un jeu « SNB – Connaissance », qui s’intéresse à la connaissance de la biodiversité, élément essentiel pour évaluer la qualité des indicateurs construits.
Aux indicateurs qui constituent ces « jeux », l’AFB vient donc d’en ajouter cinq nouveaux :
- Un premier indicateur vient illustrer le degré de naturalité des cours d’eau. Un cours d’eau naturel est une rivière sur laquelle on ne trouve aucune trace d’ouvrages humains (barrage, digue, bords bétonnés …) ce qui représente en France 8,4% des rivières dites encore « sauvages », un chiffre plutôt stable.
- Plus 77% en 30 ans : c’est le chiffre encourageant des oiseaux d’eau voyageur toujours plus nombreux à venir hiverner en France, regroupés sous l’appellation « population d’oiseaux d’eau hivernants ». Une bonne nouvelle que les scientifiques attribuent à l’instauration efficace de réglementations protégeant certaines espèces.
- L’offre de formation sur la biodiversitéa le vent en poupe avec une augmentation, +2.9% entre 2008 et 2015 et +38% sur cette même période si on considère l’environnement en général, faisant de ce secteur un créneau porteur.
- Les écosystèmes entre terre et eau (mares, lagunes, étangs, prairies inondées…communément appelés « zones humides ») et qui constituent un véritable refuge pour la faune et la flore, font les frais de l’artificialisation des sols et d’une trop méconnaissance du grand public. L’enjeu majeur est ici de faire découvrir ces milieux, aussi un indicateur fait-il son apparition pour illustrer la manière dont la connaissance de ces écosystèmes se démocratise : il s’agit du « nombre d’animation zones humides »
- Cet été, des cours d’eau assechésont été observés dans 90 départements, un record depuis la création de l’observatoire. Notre pays n’est pas épargné par les sécheresses toujours plus marquées qui découlent du réchauffement climatique global.
Découvrir les indicateurs de l’ONB
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