Besançon, capitale de la biodiversité 2018 (4 mn)

2106
⏱ Lecture 4 mn.

Besançon est la huitième ville à décrocher le titre de « Capitale française de la Biodiversité » après Muttersholtz (2017), Rennes(2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010).

Parmi 54 collectivités, c’est la préfecture du Doubs qui a été choisie pour être la Capitale française de la Biodiversité 2018.  Six autres communes ou collectivités ont été distinguées. Le concours « Capitale française de la Biodiversité » est organisé par l’Agence française pour la biodiversité, Plante & Cité, l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-Franceet l’Agence régionale pour l’Environnement et l’écodéveloppement en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

La ville bénéficie de la proximité d’espaces de nature exceptionnels aux portes de la ville historique : collines riches d’une flore diversifiée et patrimoniale, pelouses calcaires, massifs forestiers, berges du Doubs. La ville a repensé la place des pollinisateurs sauvages ou la gestion des espèces exotiques envahissantes, elle œuvre par ailleurs pour préserver des milieux et des espèces protégées ou menacées, comme l’Apron du Rhône ou le Lynx.

Saint-Privat-de-Vallongue (230 habitants, Lozère) est désignée « Meilleur village pour la biodiversité 2018 ». Cette commune rurale a effectué une transition rapide vers le zéro pesticide et la gestion écologique, elle anime un atlas de la biodiversité communale associant habitants, école et partenaires, et engage un travail de dépollution lumineuse de son village-vacances municipal en lien avec la réserve de ciel étoilé des Cévennes, une action au bénéfice de la préservation de la nature mais aussi de l’attractivité touristique, tout comme le projet de voie verte sur l’ancienne voie ferrée qui traverse la commune. Saint-Privat-de-Vallongue fournit aussi une illustration des bons résultats obtenus sur des territoires ruraux où se coordonnent les acteurs au travers de démarches de projet (parc national, réserve de biosphère, espace naturel sensible, mesures agro-environnementales, réduction des pollutions…).

Morne-à-l’Eau (17 407 habitants, Guadeloupe) est élue « Meilleure petite ville pour la biodiversité 2018 ». Dotée d’un important patrimoine naturel, la commune a largement investi dans la connaissance de la biodiversité locale (inventaires, suivis, participation à des travaux de recherche). Ce socle de connaissances est essentiel à la mise en place de travaux de restauration écologique des milieux dégradés (plage et ancienne décharge) en même temps qu’une tradition d’écoute et de participation des habitants, des agriculteurs… Le travail de renaturation de la plage verte de Babin illustre la complémentarité de l’action de la commune avec les autres acteurs de l’archipel dont le Conservatoire du littoral et le Parc national de la Guadeloupe, avec le soutien du Conseil départemental et de l’Union européenne.

Grande-Synthe (23 634 habitants, Nord) gagne une deuxième distinction, celle de « Meilleure ville moyenne pour la biodiversité 2018 ». Première Capitale française de la Biodiversité en 2010, cette ville populaire de l’agglomération dunkerquoise poursuit et amplifie ses actions de végétalisation et de gestion écologique de son territoire, marqué par la présence de l’industrie. La qualité des actions engagées en partenariat avec le Conservatoire d’espaces naturels du Nord-Pas-de-Calais a d’ailleurs conduit au classement en Réserve naturelle régionale le site du Prédembourg. Atlas de la biodiversité communale et suivi participatif de la biodiversité par les agents communaux via les programmes de sciences participatives Propage, Spipoll et Sauvages de ma rue viennent compléter un important travail d’élévation du niveau de connaissance réalisé depuis 2010. Tous les espaces de nature à Grande-Synthe, des plus exceptionnels aux plus ordinaires, sont supports de découverte, sensibilisation et éducation à la nature.

LaMétropole Rouen Normandie (489 428 habitants, Seine-Maritime), « Meilleure intercommunalité pour la biodiversité 2018». Elle aussi déjà distinguée en 2016 autour du thème « Sols et biodiversité », elle présente un panorama complet d’actions de haut niveau en matière de préservation, gestion et restauration écologique. Et ce en milieu agricole (restauration des pelouses calcaires et silicicoles, plan d’actions en faveur des plantes messicoles), forestier (charte forestière, maisons des forêts, opération d’art contemporain « La Forêt monumentale »), en zones humides (Marais du Trait, plan mares) qu’en milieu urbain (parc linéaire Quai Rive Gauche et presqu’île Rollet, accompagnement des acteurs du territoire dans la démarche zéro pesticide et la gestion différenciée…). Des actions exemplaires qui sont organisées de manière cohérente au sein d’un plan d’actions Biodiversité 2016-2020 qui inclut un plan pluriannuel de financement, tant en investissement qu’en fonctionnement.

Saint-Rémy (en Comté) (600 habitants, Bourgogne-Franche-Comté) s’est vue attribuer un prix « Coup de cœur » par le comité scientifique et technique 2018 qui a apprécié la grande quantité d’actions mise en œuvre au regard de la taille de la commune, avec le concours de jeunes en service civique : atlas de la biodiversité communale, création de plusieurs kilomètres de haies, de vergers conservatoires, aménagement d’un réseau de mares permettant aux eaux pluviales de faire chemin depuis le centre bourg jusqu’à la plaine en aval…

Bonnelles(1 979 habitants, Yvelines) est distinguée par le « Prix régional Île-de-France 2018 » décerné par l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB îdF), pour sa politique de longue date de préservation de son patrimoine naturel dont la création de la Réserve naturelle régionale des Étangs de Bonnelles est emblématique. La commune a su s’appuyer sur des acteurs locaux essentiels que sont les associations et le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, pour mettre en place un plan de gestion communal, un plan d’éclairage nocturne adapté, passer au zéro pesticide, végétaliser les trottoirs avec les habitants, assurer une gestion intégrée de l’eau (assainissement avec filtres plantés, récupération des eaux pluviales, fleurissement à base de plantes vivaces).