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Au bord de l’extinction il y a 5 ans, l’apron du Rhône reconquiert peu à peu son territoire grâce à différentes mesures de conservation.

Espèce endémique du bassin du Rhône, l’apron du Rhône est un petit poisson très sensible aux variations de son environnement, et donc considéré comme un indicateur de la qualité des eaux. Fragile, hautement menacé de disparition, il n’évoluait plus que sur 239 km de rivières en 2012. Aussi un Plan National d’Actions (PNA), porté par le réseau des Conservatoires d’Espaces Naturels (CEN) a-t-il été mis en place pour la période 2012-2017. Plusieurs actions concrètes ont été entreprises afin de sauvegarder l’apron du Rhône. Ainsi, six barrages et seuils ont été équipés de passes à poissons, sur la Durance, la Loue, la Drôme et sur l’Ardèche. Par ailleurs, des opérations de réintroductions ont été menées avec succès dans la Drôme. Des mâles et des femelles prélevés dans la Durance se sont d’abord reproduits en milieu artificiel : l’opération était une gageure car, pour approcher les 80% de réussite du taux d’éclosion, les poissons ont dû rester 120 jours dans de l’eau entre 2 et 7°C ! 26 000 juvéniles ont ensuite pu être relâchés dans la Drôme. Enfin, le bilan du PNA, présenté le 13 novembre à Eurre en présence des différents acteurs (scientifiques, collectivités, fédérations de pêche…), a montré que l’apron a reconquis plus de 120 km de cours d’eau : de 239 km de rivières, son territoire est passé à 361 km. Sa présence a également été confirmée sur le Doubs franco-suisse et suisse.

Le bilan du PNA