« L’écologie est-elle une nouvelle dictature » ? La question, posée dans une campagne de pub pour Europe 1, s’étale sur les flancs de bus à Paris et en régions. Une « dictature » ??? Mazette ! Naguère encore, les écologistes étaient au mieux de doux rêveurs, des babas cools mal rincés, sympas mais pas très sérieux, au pire des « Amishes » tenants du retour à la lampe à huile. D’un coup d’un seul, les voilà recyclés en apprentis Gengis Khan. Convenons qu’une aussi fulgurante promotion mérite le respect ! Il aura suffi pour cela qu’un parti intitulé « écolo » rafle quelques métropoles et quelques mairies. Dès lors, matin, midi et soir le gouvernement les habille de « séparatisme », d’ « islamo-gauchisme », et d’autres mots terribles inventés pour faire peur aux petits enfants. Le député LRM de l’Aude Alain Péréa les juge « mortifères pour notre art de vivre que nous aimons tant » et alerte gravement sur « l’impact au niveau national pour l’avenir de nos territoires et de nos valeurs si de tels candidats étaient élus dans nos territoires. L’heure est grave […] ». Le Point de cette semaine fustige en couverture « les fariboles des escrologistes » (après lecture intégrale du sujet, on ne sait toujours pas qui ils sont…). Bref, les boomers (de tous âges) sont en panique. Voilà qui clarifie les débats ! C’est comme en foot ou en rugby : quand le challenger commence à marquer des buts ou des essais et à prendre le score, l’adversaire est contraint de se découvrir et d’ouvrir des espaces. « L’écologie est-elle une nouvelle dictature ? ». Ils devraient savoir, à Europe 1, qu’une question n’engage que celui qui la pose.
Panique à Boomers City
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